Dans un communiqué en date du 29 novembre 2021, le ministre de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID), Lassané Kaboré, annonçait le report de la conférence internationale des partenaires du Burkina Faso pour le financement du 2e Plan national de développement économique et social (PNDES 2), initialement prévue les 2 et 3 décembre 2021, à Bruxelles. Face à la presse, ce 30 novembre 2021, il a donné les raisons de ce report essentiellement lié à l’apparition du nouveau variant de la Covid-19 et la rapidité de sa propagation en Europe. Le ministre Lassané Kaboré avait ses côtés, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura.
La situation sanitaire qui prévaut en Europe, notamment l’apparition du nouveau variant du coronavirus, Omicron, a poussé les autorités burkinabè à reporter la conférence internationale des partenaires pour le financement du PNDES II. Mais à en croire le ministre en charge de l’économie, ce report n’aura pas d’impact sur le financement du PNDES II. « Le ministère des Finances est bien structuré avec une Direction générale de la coopération (DGCOOP) qui fait de la mobilisation permanente auprès des partenaires. Tous les partenaires qui ont donné leurs intentions, nous allons poursuivre les discussions avec ces derniers sur la base des documents existants… Le report ne va pas durer plus de deux ou trois mois. Mieux, ce report peut aussi être mis à profit pour continuer les échanges avec les partenaires identifiés pour mieux structurer leurs offres et cela permettra, lorsqu’ils vont se rencontrer, d’accélérer leur partenariat », a déclaré le MINEFID pour qui, cette conférence se tiendra « au premier trimestre de 2022 et le lieu pourrait changer éventuellement ».
A l’en croire, le financement du PNDES II dont le coût global est estimé à 19 030 milliards de FCFA, sera financé à 63% sur fonds propres, équivalant à plus de 11 989 milliards de FCFA. Les 37% restants sont donc à rechercher mais 9% sont déjà mobilisés, sur la base des conventions signées avec les partenaires, ce qui donne à peu près 1 712 milliards de FCF. Donc le GAP à combler est de 5 328 milliards, soit 28%. « Sur les 5 328 milliards de FCFA que nous recherchons, nous avons fait une fiche qui a circulé auprès de tous nos partenaires pour qu’ils mettent leurs intentions. Et lorsque nous faisons ce point, nous sommes autour de 5 000 milliards de FCFA…A la rencontre avec le secteur privé national à la Chambre de commerce, le secteur bancaire s’est engagé à accompagner le PNDES II à hauteur de 2 000 milliards à raison de 200 milliards de FCFA par an. Nous n’avons pas intégré cela parce que nous estimons que c’est sur des projets qui vont venir. C’est pour vous dire que concernant le financement du gap, nous ne partons pas avec un grand gap à rechercher, cela est gérable », a déclaré le ministre Kaboré.
Colette DRABO