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Comme back de Donald Trump aux USA : des Burkinabè expriment leurs attentes

Le 20 janvier 2025, Donald Trump a été investi président des USA pour un deuxième mandat et devient le 47e président des USA. Après son investiture, il a déjà signé plusieurs décrets comme la lutte contre l’immigration, le retrait des USA de l’OMS, la suspension de l’aide américaine aux pays étrangers, etc. Que peuvent attendre les Burkinabè de ce retour de Trump à la Maison blanche ? Nous avons tendu notre micro à quelques Ouagavillois  et voici ce qu’ils nous ont confiés.

Bernard Bougoum, journaliste

 « Les Africains ne doivent vraiment pas  trop attendre des USA sous Trump »

 

« L’élection de Donald Trump qui revient comme pour un nouveau mandat de quatre ans n’est pas trop surprenante, à mon avis. Pour bon nombre d’Africains qui ont suivi son « come-back » malgré l’affaire de l’intrusion de ses militants au Capitole, il avait encore ses chances et a su les saisir. Voyez-vous, les Etats Unis d’Amériquesont comparables à certains pays africains sur un point : ne pas se laisser diriger par une femme. Et pour moi, cela a pesé beaucoup dans la balance en faveur de Trump qui faisait face à Kamala Harris. Maintenant qu’il a été investi, a quoi doivent s’attendre les Africains ? Je dirai à la même vision politique que Donald Trump avait imprimée lors de son premier mandat. C’est le « American first ». Les Africains ne doivent pas vraiment trop attendre des USA sous Trump même s’il y a des pans basiques de coopération qui ne subiront pas de modifications. Le milliardaire va, comme à sa première gestion, se concentrer d’abord sur les Américains qui l’ont élu avant de regarder ailleurs. C’est vrai que l’Afrique a beaucoup de ressources importantes mais Donald Trump ne va pas trop se concentrer sur ça comme certains pays européens et d’Asie »

Constantin Bado, étudiant Aube Nouvelle

 « Ce que nous attendons de Trump, c’est peut-être de multiplier ses actions en faveur des pays de l’AES »

 

 

 

« Les décrets anti- migration et immigration qu’il a pris vont impacter négativement nos frères et sœurs africains vivant aux USA. Ce que nous attendons de Donald Trump, c’est peut-être de multiplier ses actions en faveur des pays de l’AES ou permettre à l’AES de pouvoir prospérer sans qu’il ait des tendances à soutenir les autres puissances impérialistes pour nous empêcher de pouvoir trouver la voie de la liberté »

 

Alassane Sawadogo, étudiant en Science économique et gestion à l’Université Thomas Sankara

 « Je n’attends rien de son arrivée »

« En tant que Burkinabè, je n’attends rien de l’arrivée de Donald Trump aux USA pour le Burkina Faso. Pour lui, c’est les USA d’abord  et cela doit interpeller nos gouvernants à se focaliser sur nos valeurs endogènes parce que nos pays africains regorgent de toutes les ressources nécessaires pour amorcer le développement de nos pays respectifs. Et si nous arrivons à amorcer le développement, peut-être que les jeunes africains n’auront plus à immigrer, puisque lui-même se donne pour mission de combattre l’immigration qui, selon lui, est une invasion désastreuse »

 

Kader Ouédraogo, étudiant 2e de droit à l’université Aube nouvelle 

 « Il doit travailler pour toutes les nations car toutes les nations forment un seul peuple » 

 

« L’actuel président américain devrait prendre en compte, dans les réformes, des décisions qui vont favoriser les conditions de vie des immigrants. Si les USA sont la première puissance du monde aujourd’hui, c’est en partie grâce à ceux qui ont contribué comme les immigrants, les Afro-américains, etc. Il ne doit pas avoir de discrimination, mondialisation oblige. Il doit travailler pour toutes les nations car toutes les nations forment un seul peuple »

                    

Abdoul Razak Mone, étudiant en Biologie à l’UJKZ

 « S’il arrive à bloquer les fonds des USA et les retirer de la guerre, la crise va prendre fin »

 

 

« Lui-même a déjà dit dans son programme qu’il sera là pour défendre les intérêts des USA. Il a même annoncé vouloir réduire certains budgets destinés aux pays africains. Donc ce que le Burkinabè peut attendre de lui, c’est au niveau de la crise russo-ukrainienne, s’il arrive à bloquer les fonds des USA et retirer les USA de la guerre, la crise va prendre fin. Et le commerce international va bien reprendre, toute chose qui va jouer en notre faveur au niveau des importations tel que le blé »

                

 Adama Nasré, étudiant en démographie à l’UJKZ

 « L’arrivée de Trump marquera un point majeur pour l’Afrique concernant  sa souveraineté »

 

« Donald Trump se donne pour mission de redorer le blason que les Etats Unis d’Amérique ont perdu, selon lui. Quant à sa politique, elle est interne. Donc avec lui, l’expansionnisme militaire que les Etats Unis d’Amérique avaient entamé sera minimisé puisqu’il veut mener une politique pour les Américains, ce qui sera un point majeur pour l’Afrique en ce qui concerne sa souveraineté »

        Idriss Adams, Inspecteur en cours de formation à l’ENAREF

 « Nous aimerions que Donald Trump accompagne nos pays africains en crise »

 

« Nous aimerions que Donald Trump accompagne nos pays africains en crise, en nous apportant une aide financière ou matérielle. Toute chose qui permettra de mettre fin à l’insécurité, un mal qui freine le développement économique, éducatif et social »

 Souleymane Guiré, étudiant à l’ENAREF

 « En voulant mettre fin à certaines crises dans le  monde, cela pourrait favoriser le Burkina »

 

« Avant de venir au pouvoir,  il avait dit qu’il allait lutter contre certaines crises telle que la crise russo-ukrainienne, toute chose qui va favoriser les pays pauvres à travers le commerce. Cette crise a eu de lourdes répercussions sur le plan économique dans le monde et en Afrique. A cet effet, elle a occasionné l’augmentation du prix de certains produits en Afrique de façon générale et particulièrement au Burkina Faso. Donald Trump, en voulant vraiment mettre fin à certaines crises au monde, cela pourrait favoriser le Burkina Faso surtout aux plans économique et militaire »

Rokiatou OUEDRAOGO et  Mohamadi YOADA (Stagiaires)

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