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BURKINA : la situation nationale à la loupe de la F-SYNTER

La Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F- SYNTER) a procédé ce 25 septembre 2020, à la clôture de son deuxième conseil syndical ordinaire à Ouagadougou.  Une analyse de la situation nationale était au cœur des échanges.

Tenu à la Bourse du Travail de Ouagadougou, le deuxième conseil syndical de la F- SYNTER a réuni ses 350 délégués représentant les onze coordinations régionales, les deux syndicats professionnels et les coordinations nationales. Cette rencontre a été l’occasion  pour les différents responsables syndicaux de ladite fédération de passer en revue la situation nationale. De ce conseil syndical, «  on peut retenir l’harmonisation des points de vue et de la compréhension des questions qui caractérisent la situation nationale par l’ensemble de nos structures », a affirmé Souleymane Badiel, secrétaire général de la F-SYNTER.  Selon lui, à  quelques mois de la fin de son mandat, «  la gouvernance politique, économique et sociale de ce régime s’avère très désastreuse ». Au plan politique, le SG a également constaté un ébranlement des piliers de la démocratie qui se traduit par des crises de scission au sein des partis politiques aussi bien au pouvoir que dans l’opposition ainsi que «  les scandales au sein des institutions telles que la justice et l’armée ». Pour M. Badiel  et ses camarades, « le seul agenda actuel du gouvernement du MPP et alliés de même que de l’opposition politique se présume à l’organisation des élections » alors que tous les voyants sont rouges.

Souleymane Badiel a par ailleurs jeté un regard critique de l’actualité au plan social. Pour le principal orateur de jour, le pays des Hommes intègres traverse une crise de logement sur fond de spéculation foncière, à laquelle s’ajoute le chômage qui frappe la grande majorité des jeunes. Il a évoqué la question de  la corruption qui s’est, à son avis, « même érigée en système de gouvernance par le régime en place ».

« L’éducation fait partie des secteurs qui paient un lourd tribut face au phénomène du terrorisme », selon les syndicalistes pour qui ce fléau est venu s’ajouter aux maux récurrents tels le manque d’infrastructures, des effectifs pléthoriques dans les classes, la privatisation à grande échelle, etc.

Au regard de la situation, le SG de la F- SYNTER a invité d’une part l’ensemble des militants à renforcer la mobilisation et l’unité à la base dans le secteur de l’éducation et de la recherche en se départissant de tout acte de stigmatisation. Il les a exhortés  à contribuer à la création et au renforcement des cadres unitaires, gages d’une meilleure prise en charge des préoccupations du peuple et partant des travailleurs. Pour l’année scolaire 2020- 2021, la F- SYNTER se dit prête à entamer des dialogues avec tous les acteurs du monde éducatif afin que l’éducation, principal vecteur du développement,  soit profitable à tous.

Rasmané OUEDRAOGO

(Stagiaire)

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