La Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC) a organisé, ce 28 janvier 2025, à la Place de la nation, à Ouagadougou, un grand meeting pour célébrer l’an 1 de la sortie des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et apporter son soutien indéfectible aux dirigeants des trois pays de ladite confédération. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce meeting a drainé une foule immense à la Place de la nation. Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, des membres du gouvernement, présidents d’institutions, autorités coutumières, etc ont fait le déplacement.
La place de la Nation a refusé du monde ce 28 janvier 2025. En effet, des milliers de personnes ont convergé à la Place de la nation pour célébrer l’an 1 de la sortie des trois pays de l’AES de la CEDEAO et exprimer leur soutien indéfectible aux dirigeants de cette alliance. Des drapeaux aux couleurs du Burkina Faso, du Mali, du Niger et de leur allié russe par-ci, des coups de fanfares et de sifflets par-là, des sonneries de trompettes bref tout a été mis en œuvre par les Wayiyans pour témoigner leur soutien sans faille au capitaine Ibrahim Traoré, au général d’armée Assimi Goïta et au général Abdourahamane Tiani. A cela il faut ajouter les deux cercueils en carton dont un portant le logo de la CEDEAO, accompagné d’émojis en pleurs et de l’inscription « R.I.P », et l’autre cercueil recouvert du drapeau de la France, qui ont été exhibés lors de ce rassemblement historique, sous les cris de « À bas la CEDEAO ! », « À bas la France ! ».
Des cercueils symbolisaient, à en croire, les manifestants, à la rupture définitive et irréversible d’avec l’organisation sous-régionale. On pouvait également lire sur des affiches des slogans tels que : « France coloniale coupable, l’Afrique libre réclame justice », « Pour nos ancêtres, pour nos enfants, justice contre les crimes coloniaux », « La colonisation est un crime, l’AES exige réparation », ou encore « Un crime contre l’Afrique, une dette historique à payer ».
Chacun y était avec son moyen pour saluer ce retrait. Un des actes forts du meeting a été la présence de membres du gouvernement, rejoints plus tard par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. « Il y a un an, nos trois pays, qui ne forment plus désormais qu’un seul sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, du général Abdourahamane Tiani et du général d’armée Assimi Goïta, ont répondu aux aspirations profondes des peuples de l’AES en prenant la décision courageuse et historique de quitter définitivement la CEDEAO. Aujourd’hui, ce qui reste de la CEDEAO est derrière nous. Plus que jamais, le capitaine Ibrahim Traoré et ses frères d’armes sont déterminés à mener ce combat historique jusqu’à la victoire totale », a déclaré le Premier ministre dans son discours.
« La CEDEAO, c’est l’une des cordes de notre asservissement qui a été coupée nette le 28 janvier 2024. Nous savons qu’il y a d’autres cordes qui restent mais nos trois chefs d’Etats tiennent toujours la hache fermement, c’est pour dire que toutes les cordes seront tranchées sans état d’âme. Donc camarades, c’est un message de remobilisation. Restons vigilants. Parce que les impérialistes et leurs institutions fantoches ne vont jamais baisser les bras », a-t-il déclaré.
Pour Alpha Sebgo, l’un des secrétaires généraux de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), « la CEDEAO a sanctionné de façon inhumaine les populations du Burkina Faso, du Mali et du Niger. C’est ce qui a révolté nos trois chefs d’Etats et ils ont décidé de prendre une décision responsable de quitter la CEDEAO et de se concentrer sur leur force au plan national. Voilà pourquoi nous sommes là pour dire que nous sommes de cœur avec eux, nous les soutenons, nous sommes d’accord et d’avis pour leur décision souveraine de quitter la CEDEAO ».
Il faut noter que des mobilisations du genre ont eu lieu au Mali et au Niger.
Rokiatou OUEDRAOGO (Stagiaire)