L’Alliance des États du Sahel (AES), créée en septembre 2023, résulte d’une convergence stratégique entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces trois pays, confrontés à des défis sécuritaires similaires et partageant une vision commune de leur souveraineté, ont rapidement établi des liens de coopération, notamment après leur rupture respective avec la France.
Le ministre nigérien de la Défense, le général Salifou Mody, a dévoilé mardi 21 janvier les contours d’une nouvelle force militaire conjointe. Cette armée unifiée, forte de 5000 hommes, disposera de moyens aériens, terrestres et de renseignement, ainsi que d’un système de coordination intégré. « Dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble« , a déclaré le général Salifou Mody, précisant que cette « force unifiée, qui est pratiquement prête, a un effectif de 5 000 hommes« . « Cette force unifiée aura non seulement son personnel, mais ses moyens aériens, ses moyens terrestres, ses moyens de renseignement et, bien sûr, son système de coordination », a-t-il ajouté lors d’une interview à la télévision publique nigérienne, expliquant qu’il s’agit d’une « question de semaines » avant qu’elle ne soit opérationnelle.
« Nous sommes dans un même espace, nous faisons face aux mêmes types de menaces, notamment cette menace de groupes criminels. Il fallait mutualiser nos efforts », a déclaré le général Mody. « C’est nouveau, c’est original et c’est sécurisant pour notre espace et pour nos populations » , a-t-il ajouté.
Les pays de l’AES mènent déjà des opérations ponctuelles conjointes contre les jihadistes, notamment dans la zone dite « des trois frontières », où les attaques sont plus récurrentes.
La Nouvelle Tribune, AFP
photo: actuniger