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Dossier Norbert Zongo : « plus que jamais, la perspective d’un jugement, même par contumace, s’impose » (Chrysogone Zougmoré, président collectif)

Le 13 décembre 2025, les Coordinations nationales du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et de la Coordination nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, l’impunité et pour les libertés (CCVC) commémoreront le 27e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune. A ce titre, il est prévu diverses activités tant à Ouagadougou que dans d’autres localités pour réclamer justice. En prélude à ce triste anniversaire, les premiers responsables de ces structures étaient face à la presse ce 8 décembre, à Ouagadougou, pour donner le programme desdites activités mais aussi réaffirmer leur engagement pour un dénouement, enfin, du dossier.

27 ans après le drame de Sapouy, l’engagement du CODMPP et de la CCVC pour exiger toute la lumière sur l’assassinat du journaliste émérite, Norbert Zongo, et ses trois compagnons d’infortune, ne faiblit point. La preuve, le 13 décembre prochain, les deux organisations commémoreront ce triste anniversaire, à travers diverses activités tant à Ouagadougou que dans d’autres localités. « 7h, rassemblement au cimetière municipal de Gounghin pour le dépôt de gerbes de fleurs, le recueillement et l’hommage sur les tombes de Norbert Zongo et de ses compagnons ainsi que sur celles des autres martyrs de notre peuple. 9h, conférence publique à la Bourse du travail de Ouagadougou autour du thème : « Engagement citoyen contre l’impunité dans l’affaire Norbert Zongo, pour les libertés et la justice : enjeux et perspectives ». Dans toutes les autres localités, les coordinations régionales organiseront les activités de cette date historique en tenant compte de leurs contextes respectifs », a détaillé le président du collectif, Chrysogone Zougmoré. Par ailleurs, il a invité l’ensemble des militants du CODMPP et de la CCVC, les patriotes, démocrates et révolutionnaires, à se mobiliser massivement pour participer aux différentes activités. Ces structures regrettent que 27 ans après, la vérité et la justice se font toujours attendre.

« La perspective d’un jugement, même par contumace, s’impose »

 

Selon le président du collectif, en 2024, à la veille de la commémoration du 26e anniversaire de l’assassinat, le procureur du Faso près le TGI de Ouaga 1 avait annoncé avoir « pris ses réquisitions et ordonné la transmission des pièces à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou pour être jugé conformément à la loi ». Et M. Zougmoré de relever qu’assurance avait été donnée par le procureur qui indiquait dans le même communiqué que des dispositions seraient prises par son parquet pour la transmission du dossier à la Cour d’appel de Ouagadougou dès les premières semaines de janvier 2025. « A ce jour, on attend encore ! », regrette-t-il ajoutant que cette année encore, précisément le 28 novembre dernier, lors d’une conférence de presse, le procureur du Faso près le TGI Ouaga 1 confiait  que : « pour le dossier Norbert Zongo, le juge a rendu une ordonnance de renvoi devant la Chambre criminelle pour être jugé ».  « Il faudrait encore souhaiter et espérer que ce dossier soit enfin jugé ; car plus que jamais, la perspective d’un jugement, même par contumace, s’impose comme une nécessité impérieuse pour soulager la conscience nationale et rendre justice aux familles des victimes. Le temps qui passe ne saurait effacer ces crimes odieux et nous ne cesserons de réclamer que le droit soit dit », espèrent les conférenciers. De l’avis, de M. Zougmoré, le combat vaut la peine d’être mené et il en sera ainsi jusqu’au dénouement final du dossier. « Je pense que c’est un combat qui vaut la peine d’être mené, que nous avons gagné jusqu’ici et que nous allons continuer de mener jusqu’au dénouement de ce dossier. Si 27 ans après, nous sommes toujours là, c’est qu’il y a un fond de résistance inspiré par la vigueur des Burkinabè pour les causes justes », a-t- il estimé.

Colette DRABO

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