Lors d’une réunion publique avec les « Forces vives de la Nation », organisée le 8 octobre au palais présidentiel, en présence de divers groupes de partisans du gouvernement, le président malgache Andry Rajoelina a fait part de sa volonté d’« écouter davantage » et de trouver des solutions rapides et concrètes aux problèmes du pays dans un délai d’un an, faute de quoi il s’est engagé à démissionner.
« J’ai entendu les cris et le désarroi, mais également les revendications de l’ensemble de la jeunesse », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec Réunion La 1ʳᵉ. Interrogé sur la question des délestages, il a assuré que « si, d’ici un an, ce problème n’est pas réglé, je démissionnerai ». Il a cependant précisé : « Nous allons résoudre le problème et mettre tous les moyens pour y parvenir, à Tananarive et sur l’ensemble de Madagascar. »
« Je ne veux pas de flatterie. Je veux entendre la vérité. Ce sont ceux qui me disaient que tout allait bien qui sont responsables de notre situation actuelle », a-t-il affirmé par ailleurs lors de la réunion. Il a souligné que les défis de la nation insulaire de l’océan Indien ne peuvent être relevés qu’« autour d’une table, qu’on peut trouver une solution, dans le dialogue, pas dans la rue ».
Si la réunion organisée par le président malgache a réuni près de 2 000 personnes, invitées à échanger en toute transparence sur les problèmes d’électricité et les difficultés du quotidien, la plupart des présents faisaient partie des partisans du président. Le mouvement GenZ Mada, à l’origine des manifestations qui secouent le pays et qui appelle à la démission d’Andry Rajoelina, a rejeté l’invitation à discuter et a largement ignoré la réunion. Les membres du mouvement, qui ont appelé à une nouvelle manifestation ce 9 octobre, refusent de dialoguer avec le gouvernement. De sources médiatiques, au moins un millier de personnes étaient dans les rues d’Antananarivo ce matin, et ont été repoussées par des gaz lacrymogènes. Plusieurs d’entre elles auraient été arrêtées.
Le président a également réitéré qu’il ne se représenterait pas à la fin de son second mandat, invitant ses partisans à “trouver quelqu’un pour le remplacer”. Une précision qui, bien qu’insistante, n’a guère surpris, la Constitution fixant déjà la limite à deux mandats consécutifs.
Source : rtenafrique, madagascar-tribune