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80e session de l’ONU : le Burkina appelle à une gouvernance économique mondiale plus juste

À la tribune du premier Sommet biennal de la 80e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, SEM Karamoko Jean Marie Traoré, a livré le mercredi 24 septembre, la déclaration du Burkina Faso dans le cadre de cette rencontre placée sous le thème: « Une Économie mondiale durable, inclusive et résiliente ».
Dès l’entame de son propos, le Chef de la diplomatie burkinabè a réitéré l’adhésion de notre pays à la déclaration du Groupe des 77 et la Chine. Selon lui, la démocratisation des instances décisionnelles mondiales demeure une condition incontournable pour donner une véritable voix aux pays du Sud, longtemps marginalisés dans les grandes orientations économiques de la planète.
Le ministre a également dénoncé les contradictions de la solidarité internationale. Prenant l’exemple de l’Ukraine, il a rappelé que des centaines de milliards de dollars ont été mobilisés en quelques mois, alors qu’une aide similaire accordée à l’Afrique, à l’Amérique latine ou à l’Asie, aurait un impact décisif sur l’atteinte des Objectifs de Développement durable (ODD). Une illustration, selon lui, des « doubles standards » qui fragilisent la cohésion internationale.
Sur le plan mondial, le Burkina Faso met en avant cinq priorités : la réforme de l’architecture financière internationale, un allègement significatif de la dette, la révision des conditionnalités des banques multilatérales, la mobilisation effective des 4 000 milliards de dollars nécessaires au financement du développement durable et enfin, le respect des engagements climatiques, dont les 100 milliards de dollars promis chaque année aux pays vulnérables.
« Construire une économie inclusive exige des choix audacieux et une solidarité réelle », a martelé le Chef de la diplomatie burkinabè. Selon lui, il ne s’agit pas de privilèges réservés à quelques nations, mais d’un droit universel qui doit garantir dignité et prospérité à tous les peuples du monde.
Pour finir ce chapitre, il a lancé un appel à la responsabilité collective, car bâtir une prospérité partagée revient à consolider la confiance entre nations, renforcer la paix et donner un sens concret à l’idéal onusien.
« C’est à cette noble mission que nous devons tous nous atteler », a-t-il déclaré, invitant la communauté internationale à transformer ses engagements en actions concrètes.
Évoquant enfin la situation nationale, le ministre TRAORE a souligné les efforts déployés par le Burkina Faso pour simultanément sécuriser son territoire et relancer l’économie, malgré le défi du terrorisme.
Dans les zones libérées, a-t-il précisé, les autorités ont relancé le secteur agricole grâce à l’irrigation et à la mécanisation, restauré des infrastructures de base, rouvert des écoles et facilité le retour volontaire de milliers de familles déplacées.
« Sécurité et reconstruction économique sont indissociables pour bâtir une paix véritable et durable.», a conclu le Chef de la diplomatie burkinabè.
DCRP/MAECR-BE

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