Les procureurs de la Cour pénale internationale (CPI) présenteront mardi des preuves à l’appui des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portées contre le célèbre chef de guerre ougandais fugitif Joseph Kony, lors de la toute première audience in absentia de la CPI.
Joseph Kony doit répondre de dizaines de chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, notamment de meurtre, d’esclavage sexuel et de viol, pour avoir dirigé la brutale Armée de résistance du Seigneur, qui a terrorisé le nord de l’Ouganda.
Pour la CPI, cette démarche représente un test majeur qui permettrait de lancer d’autres procédures sans attendre l’arrestation du suspect. Une solution qui pourrait être utilisée pour les cas du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ou du président russe Vladimir Poutine, tous deux dans le viseur du tribunal international.
En 2005, sous la pression de l’armée ougandaise, la LRA de Kony s’est affaiblie et ses membres ont été contraints de se séparer et de fuir dans les pays voisins, notamment au Soudan et au Congo, où ils se sont installés dans de vastes étendues de brousse non gouvernée.
Le procès contre Kony devrait être suivi par de nombreuses personnes en Ouganda, où les survivants espèrent que justice sera rendue. « Il a fait beaucoup de mauvaises choses », a déclaré Odong Kajumba, qui a échappé à la LRA après avoir été capturé et forcé à porter un sac de sucre jusqu’à la frontière ougandaise avec le Soudan en 1996. S’ils parviennent à arrêter Kony, dit-il, « je serai très heureux ».
Source: Africanews