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Sanctions américaines contre le Soudan : il en faudra plus pour mettre fin à la guerre

Le conflit soudanais, qui oppose, depuis avril 2023, l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan aux Forces de soutien rapide (FSR) du général, Mohamed Hamdan Daglo alias « Hemetti », a connu un tournant majeur ce week-end avec les sanctions imposées au gouvernement soudanais par les autorités américaines. La raison : son recours aux armes chimiques dans sa guerre contre les Forces de soutien rapide (FSR). En effet, le département d’Etat des Etats-Unis a officialisé, le 28 juin 2025, l’entrée en vigueur de ses sanctions pour une durée d’au moins un an. Et les sanctions infligées au gouvernement soudanais qui impliquent l’arrêt de toute vente d’armes au gouvernement soudanais, le refus d’une ligne de crédit ou l’exportation de technologie de pointe, ne touchent pas l’aide humanitaire d’urgence et les produits agricoles.

Pour rappel, le département d’Etat américain avait accusé, en mai dernier, le Soudan d’avoir utilisé des armes chimiques en 2024, sans préciser la date exacte ou le lieu présumé de leur usage, et avait exhorté le gouvernement à « cesser d’y avoir recours ».

En tout état de cause, l’utilisation des armes chimiques dans ce conflit, est la preuve que les belligérants sont en quête permanente d’armements toujours plus performants. Des engins de mort qui ne cessent d’allonger leurs listes de victimes militaires et civiles.  En tout cas, depuis avril 2023, le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné 13 millions de personnes et provoqué ce que l’ONU décrit comme la « pire crise humanitaire » actuelle dans le monde.

Au regard de l’ampleur du conflit soudanais et de ses conséquences, la décision des Etats-Unis est à saluer.  Mais une telle décision peut paraître insuffisante pour la simple raison que tous les pays ne vont certainement pas respecter cet « embargo ». Alors, il en faudra bien plus pour mettre fin à la guerre en cours au Soudan.

C’est pourquoi il est de bon ton que l’Etat américain puisse peser de tout son poids afin que les armes arrêtent de crépiter au Soudan. C’est du moins ce que l’on attend de la première puissance mondiale ; elle qui donne l’impression de prendre les décisions suivant la tête du client. A preuve, on sait qu’elle aurait réagi autrement si le Soudan était à la place d’Israël. Du reste, on a vu d’ailleurs l’attitude des Etats-Unis face au drame qui se joue dans la bande de Gaza, qui a secoué le Moyen-Orient et au-delà.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

 

 

 

 

 

 

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