C’est en principe le 21 novembre prochain que la décision prise par le gouvernement de lutter contre tous les conducteurs de véhicules utilisant le gaz butane en lieu et place de l’essence ou du gasoil entrera en vigueur. Cette date n’est pas du goût des taximen de Bobo-Dioulasso qui ont observé un arrêt de travail le 13 novembre dernier pour demander un report de la date.
« Nous avons besoin de temps pour remplacer le moteur qui est adapté à l’utilisation du gaz. Ainsi, nous demandons aux autorités de revoir le délai ». C’est ce qu’ont laissé entendre les taximen de Bobo lors de la rencontre de « concertation » qu’ils ont observée le 13 novembre pour demander au gouvernement de revoir la date d’application de la mesure visant à lutter contre l’utilisation du gaz dans les véhicules. Ils estiment le délai très bref et demandent sa prorogation afin de remplacer le moteur de leur taxi qu’ils ont dû changer entre-temps pour l’adapter à l’utilisation du gaz. A les entendre, c’est le coût élevé des hydrocarbures ne leur permettant pas de faire face à leurs charges qui les a poussés à se tourner vers le gaz.
Selon un chauffeur, ce sont environ 2000 personnes qui mènent cette activité pour subvenir aux besoins de leur famille et interdire l’utilisation du gaz aujourd’hui dans la ville de Sya reviendrait à les conduire au chômage. Tout en demandant aux autorités de reporter la date d’application de la mesure, les chauffeurs de taxis ont invité l’Etat à les accompagner si toutefois celui-ci ne revenait pas sur sa décision.
Colette DRABO