Une tentative de putsch a eu lieu hier 15 juillet en Turquie, faisant au moins 90 morts, plus de 1 100 blessés. Cette tentative qui a opposé des militaires rebelles aux forces loyalistes et à des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues du pays, semble avoir échoué et tôt ce matin, tout indique que le président turc Recep Tayyip Erdogan a repris la main, lui qui est rentré précipitamment de vacances dans la mégalopole dont il fut longtemps maire et qui est son fief.
Selon le site jeuneafrique.com, c’est peu avant minuit (21H00 GMT) qu’un communiqué des « forces armées turques » avait annoncé la proclamation de la loi martiale et d’un couvre-feu dans tout le pays, après des déploiements de troupes notamment à Istanbul et dans la capitale Ankara. Les putschistes ont justifié leur « prise de pouvoir totale » par la nécessité d’ « assurer et restaurer l’ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l’Homme et les libertés et laisser la loi suprême du pays prévaloir ».
Mais la population n’adhèrera pas à cette situation puisque munis souvent de leurs drapeaux, ils étaient des dizaines de milliers qui sont sortis à l’appel de leur président pour s’opposer au putsch, bravant les militaires rebelles.
Comme il fallait s’y attendre, les condamnations se sont multipliées à travers le monde entier. Les Etats unis, la Russie, l’Union européenne, l’Iran, etc ont apporté leur soutien au président démocratiquement élu.