Ce lundi le haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a rencontré les forces vives de la région du Centre-Ouest. Il était question des missions de l’institution et de la nécessité d’une véritable réconciliation au Burkina Faso. Au cours de cette rencontre certains participants ont reproché au HCRUN sa lenteur dans le traitement des 5605 dossiers.
« La réconciliation nationale constitue un des principaux axes de l’initiative pour la pérennisation de la paix, actuellement en cours. Notre mission fondamentale du HCRUN consiste, en conséquence, à créer les conditions favorables à la réconciliation et à l’unité nationale, à la cohésion sociale, gage d’une paix et de stabilité pour un développement durable, parce que notre pays doit offrir ce bien être à ses fils et tenir la place qui est la sienne dans le concert des nations. Il n’y a pas et il n’y aura pas de prospérité sans paix et sans cohésion sociale » a martelé Léandre Bassolé qui ajoute que « le HCRUN constitue une opportunité pour tous les burkinabè de bonne volonté de participer à l’œuvre de réconciliation ».
A en croire M. Bassolé, il est attendu un compromis mutuel basé sur la réconciliation des torts par ceux qui les ont commis et l’offre de pardon des victimes : une main tendue entre coupable et offensés. Toutefois il a tenu à préciser que rien de solide ne sera établi hors du triptyque « vérité-justice-réconciliation ».
Pendant cette rencontre, des participants ont demandé à l’institution d’accélérer le traitement des dossiers, le retour des exilés au pays afin que ces derniers participent à la réconciliation. La compensation des familles des forces et de défense de sécurité tombées dans le combat contre le terrorisme, l’applications des lois à tous, le respect des décisions de justice, sont entre autres le souhait exprimé pendant cette rencontre. Il ressort que les ‘’politiciens’’ sont à base des problèmes qui nécessitent une réconciliation.
Les ex travailleurs de Faso Fani ont plaidé pour leur cause, eux qui attendent toujours le paiement de leurs droits. Sur 548 travailleurs licenciés, 160 sont décédés et pour la plupart dans la pauvreté totale selon Patrice Neya. A propos de la lenteur évoquée dans le traitement des dossiers, Léandre Bassolé confie qu’il comprend cette préoccupation mais la complexité des dossiers recommande un travail minutieux et parfois l’intervention d’experts. Par ailleurs, il a invité les uns et les autres à se demander pourquoi les différentes tentatives de réconciliation par les régimes précédents n’ont pas abouti. « En se posant les bonnes questions, on pourrait avoir les bonnes réponses et cela évitera au pays de parler encore de réconciliation dans les années à venir » propose t- il.
Cette sortie du haut conseil pour la réconciliation et l’unité est rendu possible grâce au soutien financier du PNUD (programme des nations unies pour le développement).
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