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Situation sécuritaire au Burkina : le FPR demande la démission de Rock Kaboré

Ceci est une déclaration du président du Front patriotique pour le renouveau (FPR), Aristide Ouédraogo, sur la situation sécuritaire au Burkina. Il réitère sa demande de démission du Président du Burkina Rock Marc Christian Kaboré.

« Chers Compatriotes, la présente intervention est exclusivement consacrée à la dégradation de la situation sécuritaire. De 2015 à nos jours, nous dénombrons environs 500 militaires burkinabè tués, bien plus du côté civile, et près de 2.000.000 de déplacés internes. L’heure est très grave. Ce que nous ne pouvons plus faire, c’est de rester passif et de continuer à pleurer. Après toutes analyses, nous sommes arrivés à la conclusion que c’est bien la gouvernance actuelle qui est responsable de la dégradation de notre pays à travers les mauvaises décisions et pratiques.

Aussi, les propos du Chef de Fil de l’opposition, qui annonce que si la situation ne s’améliore pas dans un mois, il demandera la démission du chef de l’Etat, apparait pour nous, comme une manière de soutenir le pouvoir en lui donnant du temps, en plus de se dédouaner personnellement afin qu’on ne dise pas qu’il n’a rien fait. Cela apparait comme si la situation présente était acceptable pour certains et il faudra attendre tranquillement qu’elle se dégrade davantage afin qu’ils se décident à agir en faveur du peuple ; c’est inacceptable. Cela nous conduit à nous poser la question, si ceux qui avancent aussi la thèse, de l’existence possible d’un accord ou d’un pacte de non-agression entre le Chef de fil de l’opposition et le régime politique du MPP n’ont pas raison. Il n’y a plus à attendre, encore moins un mois à accorder. Si le chef de fil de l’opposition estime qu’il y a un échec de gouvernance et que la démission du Président est nécessaire pour le pays, il doit s’affirmer clairement dans ce sens.

De même, l’argument de certains leaders du MPP selon lequel, même si un autre gouvernement arrivait, il ne pourra pas faire mieux, est complètement faux et mensonger parce que ceux qui le disent, font toujours de la manipulation du peuple Burkinabè, leur sport favori. Hier ils ont largement manipulé le peuple pour le conduire vers les élections présidentielles et législatives de 2020, en lui promettant la résolution du problème sécuritaire si le Président Rock Marc Christian Kabore était reconduit pour un 2e mandat. Nous sommes bien à ce 2e mandat, qui au lieu d’être le mandat du bonheur promis, se retrouve être celui de l’aggravation des pleurs, de la désolation et de la destruction grandissante du pays. Aujourd’hui, ce même régime du MPP, qui à manipuler le peuple de 2014 à nos jours, veut continuer à le manipuler en brandissant l’insécurité pour lui demander de rester tranquille et de ne pas manifester son amertume. L’insécurité actuelle ne peut être utilisée comme un somnifère pour endormir le peuple. Stop ; trop c’est trop, nous ne pouvons plus accepter. Il faut que ça change.

Cher compatriotes, peuple du Burkina Faso, nous ne pouvons plus faire marche arrière, ni faire semblant. Nous avons le devoir devant l’histoire, d’affronter le problème et une des solutions primordiales de ce fléau, réside sans détours, dans le changement. Le régime politique du MPP doit être changé. Avant l’avènement du MPP, Il y a eu d’autres régimes dans notre pays, ensuite le MPP est arrivé, il a montré ce qu’il avait dans le ventre, il n’y a plus rien à montrer. Il doit maintenant être changé au regard de son résultat négatif et très décevant. En démocratie, il est clairement admis que le pouvoir appartient au peuple et à personne d’autre.

Cher compatriotes, Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur. Avec tout le respect à son égard en tant qu’ainé et devancier, le Président du Burkina Faso, doit démissionner pour le bien de son pays et de notre pays à tous. Je demande donc officiellement et sans délai, la démission de son Excellence Rock Mark Christian KABORE, Président du Burkina Faso ainsi que celle du président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Bala SAKANDE, président en exercice du MPP compte tenu de leur échec conjoint. Si le président du Faso a échoué au regard de l’article 36 de la constitution, le président de l’Assemblée Nationale a également échoué dans le contrôle de l’action du gouvernement, une des missions capitales qui lui a été confiée par le peuple. De plus, étant le président en exercice du parti au pouvoir, il est également comptable des dérives, insuffisances et échecs du régime.

Certains, me répondront assez rapidement, que le chien aboie et la caravane passe mais je leur réponds dore et déjà que si plusieurs chiens se mettent à aboyer, peut être que la caravane ne passera plus.
Aussi, conscient qu’après cette sortie médiatique que j’assume à mon nom propre et au nom du FPR, il est fort probable que des représailles politiques soient diligentées contre ma personne et mon tord selon certains, sera le fait que j’aime mon pays, que je dénonce les incompétences et que j’affiche ouvertement ma solidarité envers tous ceux qui souffrent de l’insécurité. Sur ce point, je prends l’opinion publique nationale et internationale à témoins en affirmant que ma vie ne vaut certes pas mieux que celles des burkinabè qui sont mort sous l’insécurité, mais si quelque chose de néfaste m’arrivait, je tiens dès à présent le pouvoir actuel ainsi que le régime politique du MPP pour responsables. J’ai décidé de me battre à visage découvert pour le pays ainsi que pour tous les sans voix qui souffrent.

Convaincu que l’une des principales solutions du problème doit passer par le changement au plus haut sommet de l’Etat, Je réitère ma demande de démission du Président du Burkina Faso ainsi que celle du Président de l’Assemblée nationale (président en exercice du MPP). Le Président actuel du Burkina Faso doit démissionner parce que, bien au-delà du respect humain indiscutable que nous avons pour lui, techniquement il n’est ni l’homme à mesure de protéger les burkinabè, encore moins celui qui peut sauver la patrie. Sa démission sera sans aucun doute, bénéfique au pays dans la lutte contre sa destruction. Il faut que ça change ».

 Ouagadougou le 14/11/21

Dr Aristide OUEDRAOGO

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