L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a animé une conférence de presse ce mardi 28 mars au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) à Ouagadougou pour, dit-elle, passer au scanner les questions brulantes de l’actualité nationale.
Dans sa déclaration, l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a passé à la loupe la récurrence des attaques terroristes au Burkina Faso et la « réponse » apportée par le pouvoir en place. Selon Abraham Badolo, président de l’ADP, le seuil de l’insécurité au Burkina Faso a atteint le niveau le plus inquiétant. Car, d’après les chiffres de M. Badolo, depuis le 15 janvier 2016 à aujourd’hui, le pays a enregistré plus de 80 attaques avec un bilan humain «triste et lourd» de plus de 133 morts. De l’avis de Abraham Badolo, la récurrence des attaques dénote de l’inefficacité du gouvernement Paul Kaba Thieba à apporter une réponse idoine à la situation généralisée d’insécurité et de terrorisme sur le territoire national. Pour le premier responsable de l’ADP, le pouvoir en place, pour masquer son incapacité à juguler la crise sécuritaire que connait le pays, a passé son temps à diaboliser des adversaires politiques et des acteurs syndicaux. A en croire Abraham Badolo, le président Roch Kaboré a outrepassé la Constitution et la corruption a pris plus d’ampleur sous son règne. Pour étayer ses propos, il a laissé entendre que « c’est l’opérateur économique le plus endetté du pays qui a été placé à la tête de la chambre de commerce ». Comme solution pour régler la question de la sécurité, M. Badolo propose que l’actuel locataire de Kosyam aille vers Blaise Compaoré, son ancien mentor, pour aborder avec lui la question de la sécurité. A défaut de le faire, « il doit alors rendre sa démission, car il est incapable d’assurer la sécurité des Burkinabè», a-t-il dit. Selon lui, il n’y a pas de honte à aller vers celui avec qui il a dirigé ce pays de par le passé.
Abatidan Casimir NASSARA
(Stagiaire)
