La situation nationale du Burkina inquiète le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG). Face à la presse ce 12 avril 2021, il a annoncé une grande marche de soutien à l’économie dans les prochains jours pour se faire entendre.
Au menu des échanges avec les hommes et les femmes de médias, divers sujets d’actualité notamment la reconfiguration de l’espace partisan post élections, la situation sécuritaire à l’Est et au Sahel, la crise dans le secteur des Transports, la crise dans le secteur de l’Education et l’Economie nationale en lien avec la crise sanitaire. En effet, en tant qu’organisation de la société civile, le CISAG par la voix de son président Issiaka Ouédraogo, a estimé que les tiraillements observés en ce moment autour de l’affiliation à la majorité et à l’opposition ou au CFOP, interpellent toutefois sur la nécessité de relire la loi sur le statut du Chef de file de l’opposition, afin d’éviter les amalgames. Il a en outre indiqué que la situation sécuritaire au Sahel reste préoccupante. A cet effet, le CISAG interpelle les autorités à une meilleure prise en compte des boys afin de susciter en eux, un meilleur engagement dans la sécurisation du Burkina Faso.
Sur le secteur des Transports, Issiaka Ouédraogo et ses camarades disent ne pas comprendre la lenteur avec laquelle l’Etat gère la crise. Ils ont en outre déploré le fait que ce sont les populations qui paient le plus lourd tribut. Concernant la crise dans le secteur de l’Education, le CISAG se dit inquiet de la décrépitude dans laquelle se trouve l’école burkinabè. Issiaka Ouédraogo estime que les récentes manifestations de scolaires contre les réformes entreprises par le gouvernement en dit long. « Le mal est profond et il faudra bien plus qu’un forum national pour trouver le remède », interpelle le président du CISAG. Pour lui, des actions plus concrètes et plus probantes devraient être envisagées pour minimiser les grèves des élèves. Sur la question de la crise dans le secteur de l’Education et de l’Economie nationale en lien avec la crise sanitaire, le CISAG « envisage dans les prochains jours, en collaboration avec d’autres structures associatives, l’organisation d’une grande marche de soutien à la relance économique ».
Donnant sa lecture sur les 100 jours de la gestion du président Roch Marc Christian Kaboré, le président du CISAG a plaidé pour la réouverture des frontières et une meilleure politique de facilitation de la relance économique.
Didèdoua Franck ZINGUE
