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SIAO 2023 : Les objets d’art exposés n’attendent que preneurs

La 16e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) bat son plein depuis le 27 janvier dernier dans la capitale burkinabè. Pour vous donner un aperçu sur ce qui se vit sur le site du SIAO, votre journal ActuBurkina y était, le 2 février 2023. Du constat fait, les objets d’art exposés n’attendent que preneurs dans les pavillons.

C’est un site du SIAO qui ne grouille pas de monde qui nous a été donné de voir, ce 2 février 2023 en fin de matinée. En effet lorsque nous avons-nous avons fini de remplir les formalités d’entrer au SIAO, il était 11heures et 42 minutes. Tous les passants sont minutieusement fouillés par les forces de défense. Dans l’un des pavillons où nous avons fait une escale, nous nous sommes entretenus avec Hamadoun Maïga, sculpteur sur bois venu du Mali, plus précisément de Mopti. Ce dernier dit être venu exposer des objets d’arts dogon pour ainsi présenter la culture dogon en lien avec la paix tant recherchée dans la sous-région Ouest africaine. « J’ai apporté cette année des sculptures, des tabourets, de petites portes pour des greniers (en échantillon) », a fait savoir le sculpteur Maïga, en poursuivant qu’avec la peur de l’insécurité régnant, les exposants n’ont pas apporté beaucoup d’objets dans les stands.

Hamadoun Maïga tenant une sculpture représentant la femme dogon, un pilier selon lui, dans la tradition des Dogon

Pour lui, l’affluence au SIAO cette année n’est pas au top, insécurité oblige. « Il y a peu de clients qui nous rendent visite. Mais également, il faut noter que de nombreux exposants n’ont pas fait le déplacement de Ouagadougou cette année d’où des stands vides par endroits dans les différents pavillons », nous a confié Hamadoun Maïga en précisant que le SIAO est un lieu de rencontre pour communiquer entre artisans et se donner des idées. Des rencontres, qui de son avis permettent aux artisans de renforcer leur savoir-faire à partir de l’expérience des uns et des autres. En tant qu’exposant, Hamadoun Maïga a confié qu’il est à sa 4e participation au SIAO. Il dit avoir foi que dans les prochaines années la question de l’insécurité sera totalement résolue au grand bonheur des festivaliers.

Ibrahim Djiga, un exposant de pagnes tissés Faso Danfani

Ibrahim Djiga est un exposant de pagnes tissés Faso Danfani. « Nous exposons des pagnes tissés à base de coton bio cultivé et transformé au Burkina Faso », a-t-il insisté. Ce sont des pagnes à grandes largeurs c’est à dire entre 100 et 140 cm de large qui sont confectionnés. Ces pagnes à grandes largeurs, selon le tisseur sont confectionnés à partir de grands métiers à tisser mais le travail est essentiellement manuel. Dans le stand de Ibrahim Djiga, sont aussi exposés des produits finis tels que des sacs, des chaussures et des nappes de tables. « Nous recevons de nombreux visiteurs dans notre stand qui viennent admirer ce que l’on fait comme travail mais le hic c’est qu’en termes de vente enregistrons très peu car les visiteurs disent n’avoir pas d’argent car les temps qui courent sont dures », a laissé entendre Ibrahim Djiga.

L’artiste plasticien, Toussaint Ouédraogo,

Quant à l’artiste plasticien, Toussaint Ouédraogo, il expose des tableaux décoratifs fait en batik. Et les motifs qu’il représente rappellent la vie au village depuis les temps anciens. Il représente également les animaux dans leur environnement et des scènes de chasse aussi. En dehors du batik, des gadgets que sont des colliers des chausse-pieds, des boucles d’oreille fabriqué à base de corne de bœuf sont aussi exposés par Toussaint Ouédraogo. Quand nous quittions les lieux il était autour de 13 heures mais l’affluence n’était toujours pas au rendez-vous.

Dans le stand du Sahel, les Touareg du Niger jouent la musique live de leur terroir pour tenir les visiteurs en haleine

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

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