L’édition 2025 de la Semaine nationale pour l’éducation (SNE) se tient du 27 au 31 octobre 2025. L’annonce a été faite ce 27 octobre 2025 par ls structure organisatrice, le Cadre de concertation des ONG et associations actives en éducation de base au Burkina Faso (CCEB-BF), au cours d’une conférence de presse animée dans ses locaux, à Ouagadougou. Pour l’essentiel, l’on retiendra que plusieurs activités sont au menu de cette 3e édition prévue à l’école Tansèga de Komsilga.
Dans un contexte de crise sécuritaire, de déplacements internes et de fragilités économiques, il est plus qu’impérieux d’avoir l’adhésion et la participation active des communautés. C’est d’ailleurs dans cette dynamique que s’inscrivent les autorités éducatives en invitant constamment à placer la communauté au cœur de la continuité éducative. Et cette année, pour la 3e édition de la SNE, le CCEB entend montrer à tous que la participation communautaire est plus qu’essentielle et incontournable. C’est pourquoi, le CCEB a placé cette édition sous le thème : « Participation communautaire et mobilisation des ressources endogènes pour une offre éducative résiliente, inclusive et de qualité au Burkina Faso ». Selon le secrétaire exécutif du CCEB, Assane Dramane Sankara, il est temps de changer de paradigme en comptant sur ses propres forces au lieu d’attendre tout de l’extérieur. « Nous avons voulu être concrets pour montrer aux gens que la participation communautaire est essentielle. Nous avons créé la SNE, si elle peut être une activité nationale, le rôle du CCEB est de travailler à être inutile, ça devient l’affaire de la nation pour le développement de l’éducation. Vous voyez, ça cadre avec le contexte. Nous attendons toujours les financements de l’extérieur, on ne peut pas continuer ainsi. Il faut qu’on apprenne à compter sur nos propres forces. Et l’appui extérieur viendra nous aider pour faciliter, voici l’esprit de la SNE », a déclaré le secrétaire exécutif.
Pour parvenir à une école résiliente, inclusive et de qualité, le CCEB a fait une proposition de trois engagements immédiats et concrets à savoir le renforcement et l’institutionnalisation de la participation communautaire, la mobilisation des ressources endogènes et la sécurisation et l’adaptation de l’offre éducative. « Nous voulons un Burkina où l’éducation est un pacte national partagé, assumé et défendu par toutes et tous ses fils y compris la diaspora », a soutenu M. Sankara pour qui l’ambition du CCEB est de « garantir à chaque enfant, où qu’il se trouve, une éducation de qualité, inclusive et adaptée aux contextes locaux ». Ainsi, il a lancé un appel aux communautés et au secteur privé, aux collectivités territoriales aux partenaires, aux médias, à la société civile et l’Etat à jouer chacun sa partition.
Plusieurs activités au menu
Il faut noter que la conférence de presse marque le démarrage des activités de la SNE prévue à l’école Tansèga de Komsilga. « Le 28 octobre, il y aura la cérémonie officielle patronnée par le ministre en charge de l’éducation de base, au cours de laquelle il sera remis les clés du forage réalisé et fiancé par ECIF (NDLR : un partenaire du CCEB) et également le jardin aménagé par le CCEB. Ensuite, il y aura la visite des infrastructures, une photo de famille, et un entretien avec le corps enseignant sur place. Le 29 octobre, c’est une journée travaux manuels. Au niveau du jardin, des planches ont été aménagées et nous invitons nos partenaires et même le ministre va aménager sa planche.
Il va planter pour montrer à nos enfants que le travail de la terre n’est pas dévalorisant. Dans les pays les plus développés, les paysans, et cultivateurs sont les mieux respectés. Dans nos pays, nous avons tendance à faire le contraire. Cela vise à montrer à nos enfants qu’il est temps de changer de paradigme, et que c’est le travail de la terre qui nous nourrit. Au cours de cette journée, chaque partenaire prendra le temps pour aménager une planche et l’offrir aux élèves et à la communauté de Tansèga. Le 30 octobre, il y aura un entretien avec la communauté et le corps enseignant pour déclencher le processus de mise en place du Conseil de l’école. Il s’agit de voir comment étape par étape, nous allons les accompagner jusqu’à ce qu’on mette en place le conseil de l’école. Le 31 octobre, nous allons faire une immersion avec les élèves en éducation sociale et financière. Ce programme est enseigné au post primaire et nous allons le commencer au niveau du primaire », a détaillé la présidente du comité d’organisation, Elise Ouédraogo.
Colette DRABO
