L’association les Compétences électorales africaines (CEA) a animé un point de point de presse ce 3 octobre 2018, à Ouagadougou pour présenter la structure, sa vision, ses missions, et ses objectifs pour l’organisation de scrutins réussis en Afrique.
Les conflits post électoraux avec leur lot de crises et de morts ne sont pas du goût de l’association les Compétences électorales africaines (CEA). De ce fait, des experts issus de plusieurs pays d’Afrique ont jugé nécessaire de fédérer leurs connaissances, leurs expériences et de travailler ensemble pour la réussite des processus électoraux sur le continent. D’où la création des CEA. Pour Adam Régis Zougmoré, le président de la structure, l’objectif principal des CEA est « de promouvoir la démocratie et l’Etat de droit en Afrique à travers l’organisation réussie des scrutins ». Aussi, a-t-il ajouté, elles visent à développer et à mettre en place un « pool de compétences pouvant appuyer les OGE et les acteurs des processus électoraux ». A son avis, la pérennisation des acquis électoraux, la garantie des libertés collectives et individuelles ainsi que la sauvegarde des conditions pour l’organisation d’un scrutin transparent avec au finish des résultats acceptés par tous sont des sujets cruciaux. De ce fait, il est important « de former les personnels électoraux à toutes les étapes des processus électoraux, de recruter l’expertise nécessaire pour des études dans le domaine électoral, de renforcer les capacités des OGE, mettre à disposition un fichier permanent d’experts, promouvoir l’éducation citoyenne par la formation et la sensibilisation et promouvoir la paix et la justice sociale ».
Interrogé sur la crise qui prévaut actuellement à la CENI, le président des CEA a indiqué que l’association n’a pas d’à priori, et fait confiance aux quinze membres constituant les commissaires de la CENI. M. Zougmoré a invité chacune des parties à « mettre de l’eau dans son vin » pour qu’il ait des élections libres, transparentes et apaisées. « Il faut aider la CENI et il convient pour tous de créer un cadre approprié », a-t-il soutenu.
Créées en 2016, les CEA sont composées de huit organes et sont présentes, selon son président, dans huit pays dont le Burkina, le Benin, le Congo, le Togo, la Guinée, la Tunisie, la Cote d’Ivoire et le Sénégal. A l’en croire, la structure sera bientôt présente au Mali et au Niger. L’association qui regroupe des professionnels intervenant dans le domaine électoral, « entend jouer sa partition pour des élections libres et transparentes au Burkina tout comme en Afrique ». Elles ont pour devise « de réussir avec professionnalisme les élections en Afrique »
Roukiétou SOMA
(Stagiaire)
