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« réquisitions punitives contre des citoyens »: la CCVC demande leur annulation

La Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), coordination de la ville de Ouagadougou, à travers la déclaration ci dessous condamne les « réquisitions-sanctions » visant certains de ses membres et appelle à l’annulation  de ces décisions.

Depuis l’appel à la mobilisation lancée par la CGT-B lors de sa rencontre nationale le 14 octobre 2023 pour le succès du meeting du 31 octobre 2023, des burkinabè se disant soutenir le capitaine Ibrahim TRAORE, chef de l’état et le MPSR2 ont, à qui mieux mieux, proféré des menaces, aiguisé des coupe-coupe et appelé au meurtre des responsables des organisations initiatrices du meeting du 31 octobre 2023. En rappel, la tenue de ce meeting avait pour objectif la commémoration du 9ème anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du 8ème anniversaire de la résistance victorieuse au putsch du 16 septembre 2015. Face à ces menaces et appels au meurtre, les autorités politiques ont gardé le silence. Elles ne les ont ni condamnés, ni dénoncés.

Suite à la réponse du Président de la délégation spéciale de la Commune de Ouagadougou (PDS) demandant de surseoir au meeting du 31 octobre 2023, après analyse de la situation nationale, nos organisations initiatrices du meeting ont décidé de la suspension dudit meeting.

Mais nous avons été étonnés en constatant que dès le week-end du 5 novembre 2023, des réquisitions massives/sanctions ont été émises à l’endroit de responsables de nos organisations parties prenantes du meeting du 31 octobre 2023 et d’hommes politiques, de journalistes etc. Ces réquisitions sont bel et bien punitives et constituent des sanctions car toutes les personnes réquisitionnées ont d’une manière ou d’une autre émis des critiques relatives à la gestion du pouvoir du MPSR2.

Par ces réquisitions/sanctions, le pouvoir du Président Ibrahim TRAORE veut faire taire toutes les voix critiques, discordantes et ne laisser libre cours qu’aux griots du régime. Ainsi, nous constatons qu’aux déportations punitives des années 60 à 90 à DORI succèdent les réquisitions/sanctions aujourd’hui.

Sinon comment comprendre que sous la pluie et les autres intempéries, des centaines de volontaires dormant à la place de la nation aient été royalement ignorés jusqu’à la date des réquisitions forcées, les obligeant à donner de la voix.

Tenant compte de l’ensemble de la situation et des faits évoqués, la coordination des CCVC de la Ville de Ouagadougou :

• Dénonce et condamne les menaces ouvertes, publiques avec et des vidéos postées sur les réseaux sociaux par des individus à visage découvert ;

• Met en garde tous ces individus « aiguiseurs de coupe-coupe » qui veulent déclencher une autre guerre civile réactionnaire (un Tẽnkũum en langue mooré, krêkrêkrê / krêkrê kêlè/ mogoguanzan kêlê en langue dioula) dans la guerre civile réactionnaire en cours dans notre pays ;

• Interpelle le capitaine Ibrahim, chef de l’état et son gouvernement pour qu’ils annulent ces réquisitions/sanctions punitives ;

• Appelle ses militants et sympathisants, les démocratiques, les personnes éprises de justice et de liberté à se mobiliser pour contrer les dérives répressives en cours et défendre les libertés individuelles et collectives.

La Coordination

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