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RENTREE JUDICIAIRE 2018-2019 : Le REN-LAC interpelle la justice sur les dossiers KANIS et GUIRO

Le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC) a organisé une conférence de presse ce  26 septembre 2018 au siège du réseau,  à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence était d’interpeler les acteurs judiciaires sur leurs responsabilités à se départir de tout comportement visant à promouvoir l’impunité.

« La responsabilité pour faute et la responsabilité sans faute de l’Etat ». Tel est le thème de la rentrée judiciaire 2018-2019. En prélude à cette rentrée,  le REN-LAC avec à sa tête son secrétaire exécutif,  Claude Wetta a invité les acteurs judiciaires à se départir de tout ce qui est comportement visant à faire la promotion de l’impunité. Les conférenciers ont évoqué les dossiers KANIS, Guiro en passe de devenir dans l’imaginaire populaire des symboles de l’impunité, s’ils ne le sont déjà. S’agissant du dossier KANIS, le secrétaire exécutif a affirmé que c’est avec beaucoup de surprise que le Ren-Lac a accueilli la décision de non-lieu rendue le 20 juillet 2018 par la justice,  ce qui  s’apparente beaucoup plus à une prime à ‘’l’impunité’’. « Il était reproché à Inoussa Kanazoé les faits  de surfacturation s’élevant à 7.063.089.365 de FCFA par un journaliste de ‘’Courrier confidentiel. Au vu des éléments à charge contre KANIS,  certains de ces collaborateurs ont été mis aux arrêts et gardés à vue, avant d’être déférés au Parquet. Alors que ses collaborateurs seront déposés le 24 avril 2018, curieusement KANIS ne fera pas un seul jour de prison », a  dit  M. Wetta pour qui M. Kanazoe n’étant  pas ‘’n’importe qui’’ pour faire la prison. Claude WETTA a indiqué que le REN-LAC s’est vu débouter  de sa requête de constitution de partie civile au motif que l’acceptation de cette constitution aurait pour conséquence d’empêcher le règlement transactionnel de l’affaire. Le secrétaire exécutif a saisi l’occasion pour   dénoncer  les diverses manœuvres et pressions des milieux économiques et politiques tendant à étouffer l’affaire,  lesquelles ont échoué. « Le journaliste du Courrier confidentiel  a confié avoir subi d’énormes pressions et même les Officiers de Police Judiciaire (OPJ) ont été pris pour cible car des millions et même des milliards leur avaient été proposés », a-t-il expliqué. Pour le REN-LAC, cette affaire ne doit pas rester sans suite nonobstant la décision du Conseil d’Etat parce que pour le réseau, « c’est un défi pour les acteurs judiciaires d’explorer, par sursaut d’orgueil, toutes les pistes afin d’élucider l’ensemble des cas examinés par la Commission d’enquête non seulement sur le plan disciplinaire, mais aussi et surtout sur le plan pénal, volet que l’on semble vouloir ranger discrètement aux oubliettes ».

 Concernant le dossier Guiro, le REN-LAC a estimé que depuis 2012,  la justice traine ce dossier comme un ‘’boulet’’. « L’image claire et nette que donne aujourd’hui notre justice est celle d’une justice lente et clémente lorsqu’il s’agit des puissants du moment et qui devient prompte et sans pitié avec les petits gens! », a martelé le secrétaire exécutif. Selon les responsables de la structure, il  est inacceptable et intolérable que jusque-là, les dossiers Guiro et Kanis ne soient toujours pas élucidés. «  Il est inacceptable et intolérable que les travaux de la commission d’enquête du CSM soient en passe d’être jetés à la poubelle afin que règne toujours la mauvaise graine au sein de la justice », a martelé M. Wetta qui a réitéré son soutien et ses encouragements aux acteurs judiciaires intègres,  tout en les exhortant à ne point baisser les bras.

Olivia NANA

(Stagiaire)

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