ActuBurkina
A la une Politique

REDUCTION DES INEGALITES  AU BURKINA: neuf candidats à la présidentielle s’engagent à en faire une politique publique

Pour une prise en compte de la réduction des inégalités dans leur programme de gouvernance, neuf candidats en lice pour Kosyam se sont engagés le 25 septembre dernier, à Ouagadougou, à  en  faire une politique publique, s’ils sont élus. Cet engagement a été matérialisé par la remise du livre contenant neuf recommandations suivi de la signature du manifeste par  chaque candidat.

Suite à une campagne de plaidoyer lancée par une trentaine d’OSC avec à leur tête le Secrétariat permanent des organisations de la société civile (SPONG), l’Association des femmes juristes, le Balai citoyen et la Confédération paysanne, afin de réduire les inégalités au Burkina Faso, les  candidats en lice à la présidentielle ont décidé de matérialiser leur engagement. En effet, sur les 10 candidats initialement annoncés, neuf ont répondu présent à la cérémonie de signature du manifeste à l’exception de Yacouba Isaac Zida. Il s’agit notamment de Tahirou Barry du MCR, Me Ambroise Farama de OPA.BF, Eddie Komboigo du CDP, Kadré Désiré Ouédraogo du mouvement Agir ensemble, Monique Yéli Kam du MRB, Me Gilbert Noël Ouédraogo de l’ADF/RDA, Pr Adoulaye Soma du Soleil d’avenir, Roch Marc Christian Kaboré du MPP et Zéphirin Diabré (les deux étant représentés). Ils ont tous marqué leur accord d’intégrer, dans leur programme de gouvernance, les recommandations issues du plaidoyer de la coalition d’OSC pour la réduction des inégalités qui constituent un phénomène criard dans les bidonvilles et campagnes. L’accès aux infrastructures sociaux de base en l’occurrence l’éducation, la santé, l’eau potable, les infrastructures routières, l’égalité de chance, etc. sont, entre autres, les problèmes que vivent les populations de ces zones. Tour à tour, les candidats ou leurs représentants ont unanimement reconnu que ces fléaux constituent des facteurs de  pauvreté au Burkina Faso. Ils ont en outre, trouvé pertinent ces recommandations. Au nombre de neuf, ces recommandations portaient, entre autres, sur le renforcement de la protection des droits du travail et l’adoption de politiques favorisant un marché du travail inclusif qui assure un travail digne de qualité, en particulier aux femmes et aux jeunes ; l’accompagnement des politiques agro-sylvo-pastorales, fauniques et halieutiques avec un souci de justice et d’équité afin de mieux accompagner les producteurs et productrices familiaux. Il faut noter également la mise en place de politiques efficaces d’adaptation face aux changements climatiques qui renforcent les capacités de prévention et de résilience des populations les plus touchées directement ; la promotion de l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles dans tous les domaines de la vie. Ces recommandations visent à faire émerger une société burkinabé juste, égalitaire, unie et prospère. De  l’avis du Coordonnateur du SPONG, Sylvestre N. Tiemtoré, les inégalités criardes qui minent le Burkina Faso sont de droit. « Du même coup, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes chances d’accès aux services sociaux de base », a-t-il déploré. A l’en croire, selon l’étude menée, environ 20% des personnes riches détiennent 44% des richesses au Burkina Faso. Une chose qu’il trouve anormal sur le plan politique. C’est fort de ces constats que la coalition a demandé aux différents candidats en lice pour l’élection présidentielle de novembre 2020, d’intégrer la réduction des inégalités comme un axe majeur dans leur programme de gouvernance. Dans les prochains jours, la coalition compte investir ces engagements dans un travail de veille à travers l’analyse des programmes et discours des candidats engagés. Elle compte également interpeller, au besoin, ces derniers via les médias et autres canaux de communication appropriés. Le Coordonnateur a laissé entendre, que la coalition travaillera à l’information et la conscientisation des électeurs afin qu’ils votent utile et qu’ils aient des dirigeants capables de proposer des solutions à leurs problèmes.

Dans leur démarche, la coalition a reçu le soutien technique de Oxfam Burkina et de l’accompagnement financier de l’Ambassade royale du Danemark à travers son programme Danish international developement angency (DANIDA).

Didèdoua F. ZINGUE

Articles similaires

L’ex ministre Arthur Kafando dans les filets de la gendarmerie

ActuBurkina

Côte d’Ivoire : la SITARAIL interrompt « momentanément » les circulations ferroviaires après un incident à la Gare de Kan

ActuBurkina

Accord commercial AGOA :   Les États-Unis excluent le Burkina Faso

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR