La direction générale de l’urbanisme, de la viabilisation et de la topographie a animé une conférence de presse ce 1er octobre 2020, à Ouagadougou. Objectif : expliquer et porter à l’attention de l’opinion nationale le projet du Schéma directeur d’aménagement du Grand Ouaga (SDAGO).
Selon les explications de Marc Ouédraogo, DG chargé de l’urbanisme, de la viabilisation et de topographie, le projet Grand Ouaga est « l’espace géographique compris dans les limites administratives de la commune de Ouagadougou et les communes de Komki-Ipala, de Komsilga, de Koubri,de Pabré, de Saaba et de Tanghin-Dassouri( région du centre) et les limites administratives de la commune de Loumbila (région du plateau central) ». Le projet couvre une superficie d’environ 3 304km2, soit 330 400 hectares pour un rayon de 25km autour de la capitale. Sa population est estimée, en 2020, à 3 685 045 habitants et atteindrait 5 322 000 à l’horizon 2025.
Parlant des objectifs du projet Grand Ouaga, le directeur général de l’Urbanisme, de la viabilisation et de la topographie a laissé entendre qu’il vise à « la maitrise de la gestion de l’espace, au développement des infrastructures, des activités de productions et leur meilleure répartition dans l’espace du Grand Ouaga ; à la maitrise et la préservation des ressources naturelles, à un meilleur accès aux services sociaux et à un logement décent ». Aux dires des conférenciers, des actions majeures ont été déjà projetées telles la prévision des zones d’extension de la ville, un technopole à cheval sur la commune rurale de Saaba et celle de Loumbila, 2 pôles d’activités économiques et deux pôles agropastoraux intensifs à Koubri et à Loumbila. D’autres actions ont été également lancées, précise Marc Ouédraogo. A ce propos, il a relevé la réalisation de zones de sécurité et de défense, de zones d’implantations de services sociaux (santé, éducation, cimetières, terminaux de transport), d’un schéma de structure (voiries, rails, giratoires, échangeurs) et de trois pôles industriels dans les communes rurales de Tanghin-Dassouri, de Koubri, et l’extension de la zone industrielle de Kossodo, etc. « D’anciens quartiers de la ville de Ouagadougou seront réhabilités », a-t-il ajouté.
Il ressort que l’estimation financière partielle des coûts des actions projetées donne un montant d’environ 1 135 milliards de F CFA. Pour sa mise en œuvre, le SG de l’Urbanisme et de la topographie a indiqué que chaque département ministériel prendra en charge les actions relevant de son secteur. « Les collectivités territoriales prendront eux aussi en charge les actions de leur ressort de compétence, le secteur privé aussi sera mis à contribution », a-t-il dit. Pour faciliter la réalisation du projet, le chargé de la topographie et de la viabilisation se veut rassurant : « les terres couvertes par le SDAGO (terre du Grand Ouaga) sont désormais urbaines. Donc tous les acteurs intervenant dans l’espace du Grand Ouaga sont tenus de se conformer aux orientations du SDAGO ». Les habitants des zones d’habitation spontanées (non lotis) seront dédommagés dans le cadre de la mise en œuvre du projet, foi des conférenciers.
Rasmané OUEDRAOGO
(Stagiaire)
