Le Tribunal correctionnel dans l’affaire dite d’appel à incendier le domicile du Mogho Naaba a livré son verdict ce 7 juillet 2023 à Ouagadougou. Si Lookman Sawadogo, Alain Traoré alias Alain Alain et Boukary Conombé ont été relaxés au bénéfice du doute, Marcel Tankoano, Désiré Guinko, Pascal Zaïda, Karim Baguian dit Lota et autres ont été condamnés à des peines allant de 6 mois avec sursis à 48 mois ferme et des amendes allant de un million à 5 millions.
Fin de suspens sur l’affaire dite d’appel à incendier le domicile du Mogho Naaba. En effet, la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Ouaga 1 a livré son verdict. Marcel Tankoano, le principal prévenu, est reconnu coupable pour des faits de complicité de mise en danger de la vie d’autrui, divulgation de fausses informations. Il écope la plus lourde peine d’emprisonnement de 48 mois et d’une amende de 5 millions de F CFA, le tout ferme.
Les autres complices tels que Pascal Zaïda, Abdoul Karim Baguian dit Lota, Désiré W. Guinko et Karim Koné, ont été reconnus coupables pour complicité de mise en danger de la vie d’autrui. Ils ont été respectivement condamnés à 30 mois de prison et une amende de 2 millions FCFA le tout ferme pour Pascal Zaïda, 30 mois de prison et une amende de 2 millions FCFA le tout ferme pour Lota, 18 mois de prison et une amende d’un million de FCFA, le tout ferme pour Désiré W. Guinko, 12 mois de prison et une amended’un millions de FCFA, le tout ferme pour Karim Koné et 24 mois de prison et amende d’un million de FCFA, le tout ferme pour Boukary Tapsoba. Belèm Souleymane, l’auteur des audios, écope la peine la plus minime de 6 mois avec sursis pour provocation à un attroupement non suivi d’effet.
Quant aux journalistes Lookman M. Sawadogo et Alain Traoré dit Alain Alain et le président du mouvement « le Brassard noir », Boukary Conombo, ils ont été purement et simplement relaxés au bénéfice du doute. Une décision courageuse, selon l’un des avocats de Lookman Sawadogo et de Alain Alain, Me Mohamadou Paré du Cabinet Dabo et Paré. Et ce ne sont pas les explications qui manquent. A l’en croire, c’était un dossier hautement sensible mais le juge a fait preuve de courage en disant le droit. « Et j’ai fois en notre justice ainsi que les décisions qu’elle rend », a-t-il lancé. Quant au sort des condamnés, Me Paré dit ne pas être la personne la mieux indiquée pour s’y prononcé. « Il appartient à leur conseil de faire appel ou d’acquiescer les peines prononcées à l’encontre de leurs clients. Et là-dessus, la loi est claire, ils ont 15 jours pour le faire », a-t-il laissé entendre.
Didèdoua Franck ZINGUE