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PRISE EN CHARGE DES PATIENTS DE LA COVID-19 : l’Opposition politique demande une enquête parlementaire

Le Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) a tenu son traditionnel point de presse ce 14 mars 2020. La gestion de la Covid-19, les crises en lien avec cette pandémie et les attaques terroristes étaient au menu de cette conférence de presse animée par Eddie Komboïgo, président du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) et Yumanli Lompo, président du PNDS.

« Selon le témoignage de plusieurs proches de malades du Coronavirus, le traitement réservé aux patients admis au CHU de Tengandogo est inhumain et cruel ». Tels sont les propos rapportés par Eddie Komboïgo et Yumanli Lompo, lors du point de presse du CFOP, ce 14 mars 2020. Ainsi, tout en   attendant des « réponses claires et convaincantes » sur cette question  relayée  par les médias, les conférenciers ont demandé  « solennellement au président de l’Assemblée nationale d’engager une enquête parlementaire sur le traitement des malades au CHU de Tengandogo ». Par ailleurs,  Eddie Komboïgo n’a pas manqué de reprocher à  Alassane Bala Sakandé de « se substituer au ministère de l’Action sociale ou à celui de la Santé, ou même celui des Finances pour organiser des collectes d’argent en vue de lutter contre le Coronavirus ». « Le Coronathon de Bala Sakandé est une confusion de rôles, un désordre institutionnel et un populisme qui n’apportent pas une plus-value au combat contre la pandémie », a estimé l’opposition politique qui fustige  le budget de près de 58 milliards de FCFA affecté à la location d’hôtels et à la restauration. De l’avis des conférenciers, « la seule finalité de ce budget est de distribuer des milliards à un groupe d’amis au pouvoir ». Quant à la question de la réouverture des écoles annoncée pour le 28 avril, le CFOP a confié être inquiet parce qu’à son sens, la solution du ministère de distribuer des cache-nez et des savons est une décision « unilatérale et pas judicieuse, qui n’a pas été arrêtée d’un commun accord avec tous les acteurs ».  Concernant  les marchés et yaars fermés, les conférenciers ont estimé qu’il fallait les rouvrir à l’expiration de la décision en ce sens  que notre pays n’a pas les moyens d’une fermeture prolongée des marchés. Toutefois, ils ont indiqué que cette ouverture devra se faire sur la base de mesures strictes de sécurité sanitaire tels que le filtrage des entrées, le lavage obligatoire des mains, le port du masque, la présence d’une équipe de veille, d’une police d’hygiène et bien d’autres dispositions. La  crise sécuritaire n’a pas été occultée lors des échanges. Sur la question, l’Opposition a tenu à rappeler qu’elle existe toujours et que la crise sanitaire ne devait pas la faire oublier. « Les attaques contre les civils sont très récurrentes », ont-ils relevé avant de marquer leur  crainte pour  une famine pour les 800 000 déplacés internes qui ont tout « abandonné derrière eux ». C’est pourquoi, les conférenciers ont lancé un appel  au gouvernement et aux  amis du Burkina  à agir à temps pour sauver des vies.

Samiratou OUEDRAOGO

(Stagiaire)

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