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PRESIDENTIELLE GABONAISE : l’élection la plus calamiteuse de l’année

C’est l’enfer à Libreville depuis l’annonce des résultats de la présidentielle donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur avec une très courte avance, sur son challenger de l’opposition, Jean Ping. En effet, la violence s’est imposée comme le dernier recours pour trucider la démocratie. La situation est pire que ce que l’on aurait pu imaginer. Car,  de toutes les élections présidentielles qui se sont déroulées cette année dans cette partie de l’Afrique centrale, le cas gabonais est inédit. De Brazzaville à N’Djamena, il est difficile de trouver une capitale qui ait fait mieux en termes de mascarade électorale. Après sa victoire fortement contestée de 2009, Ali Bongo Ondimba, en digne fils de son père, semble en avoir remis une couche de démocratie en trompe-l’œil, violant ainsi la volonté du peuple gabonais.

Pour noyer le poisson dans l’eau, l’héritier du trône de la dynastie Bongo n’a rien trouvé de mieux à faire que de dispenser un cours de démocratie à ses adversaires, un cours qu’il refuse d’appliquer à lui-même.

 

Chaque peuple tisse son destin comme l’araignée le fait pour sa toile

 

 Qui pis est, il envoie une armée censée défendre la République et non prendre fait et cause pour lui, aux trousses des défenseurs de la « voix » des Gabonais. C’est dans cette logique  que le QG de Jean Ping a été attaqué et que 600 à 800 personnes ont été interpellées dans la capitale et environ 300 à travers le reste du pays.

En réalité, Ali Bongo Ondimba fait une analyse erronée de la situation politique de son pays en refusant d’admettre que la majorité des Gabonais en ont ras-le-bol de la dynastie Bongo. Pour le moment, il pense pouvoir dicter sa loi. Seulement, il oublie que l’Histoire rattrape toujours ceux qui veulent ruser et abuser de leur peuple.

Maintenant qu’Ali Bongo Ondimba semble avoir décidé de s’inscrire dans la logique du pis-aller, il appartient au peuple de s’assumer pleinement et entièrement. Les Gabonais ne veulent plus se laisser imposer des élections calamiteuses, à l’image de celle de l’année 2016. Mais comme on le dit, chaque peuple tisse son destin comme l’araignée le fait pour sa toile. L’avenir du Gabon dépend de la capacité de son peuple à prendre en main son propre destin. Et pour cela, il ne doit pas céder.

 

Michel NANA

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