Les pourparlers de paix au Soudan du Sud ont repris cette semaine à Nairobi, au Kenya, après quatre mois d’interruption. C’est une reprise marque une nouvelle tentative pour mettre fin à un conflit dévastateur qui dure depuis des années et a déjà fait plus de 400 000 victimes.
Les négociations se déroulent entre le gouvernement du président Salva Kiir et des groupes d’opposition qui ne faisaient pas partie de l’accord de paix signé en 2018, mettant fin à une guerre civile de cinq ans. Ces discussions ont été suspendues après le limogeage de la délégation gouvernementale par Kiir, sans explication officielle. Bien qu’une nouvelle équipe ait été désignée, elle a rencontré des difficultés pour se rendre à Nairobi, entraînant plusieurs reports.
En mai, les parties en présence avaient signé une « déclaration d’engagement » pour la paix, sous l’égide du processus de négociations baptisé Tumaini, un terme swahili signifiant « espoir ». Toutefois, ces pourparlers n’ont pas pour objectif de remplacer l’accord de 2018, mais plutôt d’intégrer les préoccupations des groupes d’opposition non signataires.
Le médiateur en chef des pourparlers, Lazarus Sumbeiyo, a appelé toutes les parties à conclure les négociations sur les questions en suspens. De son côté, Pagan Amum, chef de l’Alliance des mouvements d’opposition du Soudan du Sud, a insisté sur la nécessité de respecter les accords précédemment conclus : « Ce n’est pas le moment de renégocier ce que nous avons déjà accepté. C’est probablement la dernière chance de sauver notre pays de l’effondrement total », a-t-il déclaré.
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