ActuBurkina
A la une Politique

PASCAL ZAIDA, coordonnateur national du CED : « nous demandons la pure suppression  du tribunal militaire»

Le Cadre d’expression démocratique (CED)  était face à la presse ce 26 janvier 2017 pour se prononcer sur le déroulement du procès de la tentative d’attaque de la MACA dont le verdict a été rendu le 18 janvier dernier et qu’il juge  avoir été bâclé.

Le procès Madi et compagnies « a été bâclé ». Tel est le point de vue du Cadre d’expression démocratique (CED) qui a animé une conférence de presse le 25 janvier 2017, à Ouagadougou. Selon le coordonnateur national du CED, Pascal Zaïda, non seulement le procès a pêché dans le fond mais aussi dans la forme. « Non seulement la forme a manqué mais le fond aussi a failli parce qu’il n’y a pas de raison que le commissaire du gouvernement tienne une conférence de presse pour s’expliquer, si véritablement et de façon consciente le verdict rendu était réel et en vertu des lois  en vigueur.  Nous  avons assisté au cours du procès à la citation de certains noms (Gal Diendéré, Zagré, Zida, etc) et il aurait fallu que ces personnes se présentent pour confirmer ou infirmer  ce qui a été dit… Ce qui n’a pas été le cas», a  déploré le coordonnateur du CED pour qui si « nous n’alertons pas, si nous ne prévenons pas, ce sera pire pour le dossier du putsch ». Car, a-t-il laissé entendre, ce procès Madi était, pour le tribunal militaire,  un procès test pour jauger l’opinion nationale et internationale quant aux grands procès à venir. Pour Pascal Zaïda, il y a une sorte de « justice à deux vitesses », de « justice sélective, prompte à mettre uniquement au cachot les adversaires politiques ou ceux qui refusent de rentrer dans les rangs ». C’est pourquoi il demande  que pour ce qui concerne le jugement de Diendéré inculpé dans le cadre du  coup d’Etat manqué du 15 septembre 2015, que le « procès  soit retransmis en direct  à la Télévision et radio nationale » afin que chacun sache qui a fait quoi.

Concernant le tribunal militaire, Pascal Zaïda a dit être pour « sa pure suppression »  car il apparait à ses yeux « comme un tribunal d’exception … où le droit n’est pas dit ». « Il est comme un commandement qui obéit aux ordres…Ce qui y sort sont des ordres donnés, ça ne relève pas du droit  et comme plus rien ne doit être comme avant, mieux vaut le supprimer et tout reverser au tribunal civil », estime M. Zaïda.

  Quant aux dossiers de malversations financières, de Dabo Boukari, le coordonnateur du CED exige que tous ceux dont  les noms ont été cités ou sont impliqués, qui qu’ils soient, soient entendus afin que l’on sache  qui a fait quoi.

En tout état de cause, Pascal Zaïda espère que les avocats des accusés dans le dossier Madi et compagnie « feront appel et nous comptons sur la bonne foi de la Cour de cassation  afin qu’on sache réellement ce qui s’est passé« .

Colette DRABO

Articles similaires

Employabilité des jeunes : Fondation Yarie Marchal Touré compte apporter sa touche

ActuBurkina

Affaire « PETROLE CONTRE NOURRITURE »: Total condamné à 750.000€ d’amende

ActuBurkina

STRESS ENERGETIQUE AU BURKINA : la LCB pour la mise en place d’une société autonome et distincte de la SONABEL

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR