La jeunesse de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) du Kadiogo s’est réunie dans l’après-midi de ce 21 septembre 2017 pour livrer « une déclaration nationale » dans laquelle elle exige la libération immédiate du général Djibrill Bassolé.
La demande de remise en liberté du général Djibrill Bassolé, incarcéré depuis 2015 dans le cadre du putsch de septembre 2015, ne faiblit pas. Ce 21 septembre, la jeunesse NAFA du Kadiogo est montée au créneau pour exiger la libération immédiate de son « idole » Djibrill Bassolé. Selon le président du comité d’organisation de la déclaration nationale, Hermann W. Ouilina, le général Bassolé est victime « d’un acharnement politico-judiciaire humiliant qui ne laisse plus le peuple burkinabè et la communauté internationale épris de justice indifférents, … d’obscures manœuvres politiciennes aux antipodes de l’éthique démocratique ». « Nous ne pouvons plus supporter et rester silencieux face à cette situation », a martelé M. Ouilina. Tout en saluant le groupe de travail des Nations unies qui a exigé la libération immédiate de M. Bassolé tout en enjoignant le gouvernement burkinabè le droit d’obtenir réparation conformément au droit international, la jeunesse de la NAFA a interpelé le président du Faso à « prendre les dispositions idoines en vue de l’application de cette décision ».
Outre la libération du général, la jeunesse exige un procès équitable pour tous les justiciables du putsch manqué de 2015 et réclame justice pour les martyrs dudit putsch.
Il faut signaler que la tribune de la « déclaration nationale » a été l’occasion pour la jeunesse de la NAFA du Kadiogo de dénoncer la vie chère qui n’épargne aucune couche sociale, le phénomène de corruption, la violation des droits humains et de plaider pour une justice équitable, indépendante et proche des justiciables.
En plus des jeunes, les femmes et la chefferie coutumière ont, tour à tour, pris la parole pour exiger la libération du « prisonnier politique ».
Colette DRABO
