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Mika Compaoré, artiste-chanteur burkinabè : « Je suis en train de préparer mon 2e album qui sortira en 2026 »

Mika Compaoré est un artiste-chanteur burkinabè qui évolue dans le tradi-moderne. En trois ans de carrière musicale, il a, à son compteur, un album et un single et est en pleine préparation de son 2e album dont la sortie est prévue pour 2026. Dans l’interview qu’il a accordée à actuburkina.net le 16 décembre 2025, il explique comment il est venu à la musique, donne son appréciation sur la musique burkinabè dans son ensemble. Il n’a pas manqué de faire un coup de gueule à l’endroit d’artistes qui, malgré leur notoriété, acceptent encore de prester dans des maquis pour de « petits cachets ». « Je pense qu’ils doivent arrêter cela… », a-t-il martelé. La suite, c’est dans ces lignes qui suivent.

Expliquez-nous depuis quand faites-vous la musique et comment vous y êtes arrivé ?

Il faut dire qu’avant de faire la musique, j’étais un danseur. J’ai pratiqué la danse avec l’artiste-musicien du nom de Gorbanka depuis 2012 et j’ai fait cela pendant près de 9 à 10 ans. Au fil du temps, j’ai pris goût à la musique et mon 1er album « Béogo Nééré » composé de 7 titres, est sorti en 2022.

 Après le 1er album, vous avez sorti un single intitulé « Toum Maam » en 2023. Comment ont été accueillis le 1er album et ce single ?

 Les mélomanes ont très bien accueilli ces deux œuvres et je tiens à leur exprimer mes gratitudes pour le soutien. L’accueil a été au-delà de mes attentes.

Vous évoluez dans le tradi-moderne. Vos chansons sont-elles uniquement en langué mooré ? Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?

Je chante en mooré et en français. Dans mes chansons, je sensibilise, j’encourage les veuves et les orphelins des forces combattantes tombées au front, je galvanise également nos soldats au regard de ce qu’ils font pour la patrie.

Quel est l’artiste ou les artistes qui vous ont fait aimer la musique ?

J’aime tous les artistes de façon générale mais il y a deux que j’aime énormément. Il s’agit de Floby et de ZMO. Ce sont mes idoles. Ils donnent des conseils dans leurs chansons qui vous font réfléchir et j’ai décidé de suivre leurs pas en prodiguant aussi des conseils à travers mes chansons.

Que pensez-vous de la musique burkinabè de façon générale ?

Moi je dis que la musique burkinabè se porte bien, elle avance.

 

L’artiste-chanteur Mika Compaoré

 

Avez-vous déjà fait des tournées au Burkina et hors du Burkina ?

Hors du Burkina, pas encore mais à l’intérieur oui. Je fais souvent des tournées dans les différentes provinces.

Quels sont les projets de Mika ?

Je suis en train de préparer mon 2e album et si tout va bien, la sortie aura lieu en 2026. L’album sera composé de 8 titres, 5 morceaux sont déjà prêts et il en reste trois et je compte le sortir en 2026. Comme c’est la fin de l’année, je suis sollicité dans les maquis, dans les mariages, etc.

Un akappela?

Et vous parlerez de quoi dans cet album à venir ?

Je parle du mariage, des femmes qui n’arrivent pas à enfanter ; j’invite les gens à ne pas négliger une personne à cause de sa pauvreté, etc.

Un message à l’endroit du peuple burkinabè ?

Je dis merci aux Burkinabè pour leurs soutiens. Je les exhorte à nous aider parce que faire de la musique demande beaucoup de sous. Tu peux sortir un album, faire un clip mais pour que tout cela aille loin, il faut la promotion qui demande beaucoup d’argent. Donc si les mélomanes nous soutiennent, cela nous encourage beaucoup. Par ailleurs, je demande à mes frères artistes de nous tenir la main, de nous soutenir les uns les autres.

Pensez-vous que vous ne vous soutenez pas assez ?

Il y a de grands artistes qui jouent encore dans les maquis et qui prennent les petits cachets comme nous qui sommes encore jeunes dans le milieu. Je pense qu’ils doivent arrêter cela parce que s’ils acceptent de prendre de petits cachets comme nous le faisons, mais qui va nous inviter nous autres ? Cela nous pénalise. Or, s’ils refusent, les responsables de maquis vont nous faire appel, ce qui va nous permettre aussi d’exister. Donc ils n’ont qu’à revoir ce côté. Quand un artiste atteint une certaine notoriété, il doit abandonner certaines choses. Je vous assure que quand j’atteindrai un certain niveau dans la musique, je ne jouerai plus dans un maquis. Même si je dois le faire, ce serait à un certain niveau, pas de petits cachets.

Pour terminer, je dis merci à tout le monde. Bonne fête de fin d’année à tout le monde et que Dieu veille sur le Burkina.

Propos recueillis par CD

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