Sjaak Rijke, un ressortissant néerlandais enlevé par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) le 25 novembre 2011, a été libéré ce lundi 6 avril 2015 par les forces françaises, a annoncé le ministère français de la Défense. Plusieurs jihadistes ont été arrêtés lors de cette opération menée dans la matinée par les forces spéciales et des éléments de Barkhane. Deux jihadistes sont morts.
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L’opération de la force française Barkhane « conduite par les forces spéciales » françaises a été lancée au petit matin, vers 5 h, dans l’extrême nord du Mali près de Tessalit. La mission a permis de « libérer l’otage néerlandais Sjaak Rijke, enlevé à Tombouctou le 25 novembre 2011 par un groupe terroriste », annonce Paris dans un communiqué publié sur le site internet du ministère de la Défense. Libéré, l’ex-otage Sjaak Rijke « a été évacué et mis en sécurité à Tessalit, sur la base temporaire avancée de l’opération Barkhane. Il est sain et sauf », précise le ministère de la Défense.
C’est la première fois que l’armée française libère avec succès un otage retenu au Sahel. D’autres tentatives dans le passé s’étaient soldées par des échecs.
La libération n’était pas programmée, selon François Hollande
Selon Paris, deux jihadistes ont été tués dans l’assaut et deux autres se seraient rendus. Quatre hommes qui constituaient le petit groupe qui retenait le Néerlandais en otage. Le président français, en marge d’un déplacement à Izieu, s’est félicité que les forces spéciales françaises « ont pu non seulement neutraliser ce groupe, mais obtenir la libération, sauver donc, un Néerlandais qui était retenu en otage depuis novembre 2011, c’est-à-dire près de quatre ans ». François Hollande a également précisé cela « a été pour nous, pour nos forces, une surprise de pouvoir libérer cet otage car nous n’avions pas d’information sur la présence de cet otage ».
L’ex-otage « va bien étant données les circonstances », a assuré le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, qui salue « une formidable nouvelle pour Sjaak et sa famille » et s’est dit « heureux et reconnaissant que cette horrible période d’incertitude et de détresse soit terminée ».
Enlevé le 25 novembre 2011 à Tombouctou
Sjaak Rijke avait été enlevé à Tombouctou en novembre 2011. Trois ans plus tard, en novembre 2014, il apparaissait affaibli dans la même vidéo que le Français Serge Lazarevic – libéré, lui, le 9 décembre dernier -, pour demander aux autorités néerlandaises de négocier sa libération par un échange de prisonniers. Le 25 novembre 2011, il se trouvait dans un hôtel de Tombouctou avec sa femme et deux autres étrangers. L’épouse de Sjaak Rijke, présente au moment de l’enlèvement, était parvenue à se cacher, mais un ressortissant allemand avait été tué. Les deux autres ressortissants étrangers enlevés en même temps que Sjaak Rijke sont toujours captifs. Ce sont les deux derniers otages occidentaux actuellement détenus par al-Qaïda au Maghreb islamique.
rfi