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LUTTE CONTRE LE TERRORISME : une porte ouverte à la corruption

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé un panel le vendredi 8 septembre dernier  sur la corruption et la lutte contre le terrorisme. Plusieurs panélistes  issus  de différentes structures dont Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC ont abouti à la conclusion selon laquelle la lutte contre le terrorisme et l’insécurité fait accroitre la corruption.  

« Corruption et lutte contre le terrorisme : rôle et responsabilités des acteurs ». Tel a été le thème du panel organisé par le REN-LAC, le 8 septembre dernier, à Ouagadougou. Il s’est agi de sensibiliser les acteurs concernés sur le phénomène de la corruption de plus en plus pratiquée du fait de  la lutte contre le terrorisme et l’insécurité. Selon le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta, après la publication du rapport annuel 2016 du REN-LAC sur la corruption au Burkina Faso, il ressort que les structures censées lutter  contre la corruption occupent paradoxalement les premières places.Un repositionnement des forces de l’ordre et de sécurité qui est, à son avis, dû à la recrudescence du terrorisme. « Lorsque nous avons regardé le résultat de notre sondage 2016, on s’est rendu compte que la 1re place était occupée par la police municipale, la douane occupe la 3e place et la gendarmerie la 4e place. Donc de ce point de vue-là, on s’est demandé  ce qui s’est passé ? Et lorsque vous interrogez effectivement les personnes rackettées,  elles disent  qu’il y a plus de policiers dehors. Avec la question de l’insécurité et du terrorisme, on a mis les gendarmes et les policiers partout et les gens profitent un peu de ces contrôles pour  faire des rackets. La population est claire, la question de l’insécurité accroit la corruption » a martelé Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC. Pour lui,  il ne faut pas se le cacher, la corruption est intimement liée au terrorisme. « Nous avons déjà rencontré des gendarmes, des douaniers et des policiers pour leur expliquer que le fait qu’il y ait la corruption, les contrôles ne sont pas faits. Et si les contrôles ne sont pas faits, cela veut dire que les terroristes et ceux qui font le trafic et autres là passent facilement. Il faut qu’on prenne conscience que nous sommes dans une nouvelle situation», a-t-il relevé avant d’indiquer qu’il faut travailler à faire reculer la corruption et les premières autorités doivent occuper le devant de la scène.

Pour  Claude Bienvenue Bado, conseiller en technique sécuritaire au ministère de la Sécurité, le don est une tradition en Afrique, cependant tout don excédant  une valeur de 35 000 FCFA est considéré comme acte de corruption.

Quant à Ismaël Cissé de l’OTRAF, il a estimé que la  corruption est due au nombre élevé de postes de contrôles  su les axes routiers avec l’abus d’autorité des policiers, des douaniers et gendarmes. Ce panel a réuni, en plus du REN-LAC, des éléments des forces de défense et de sécurité, des transporteurs routiers ainsi qu’une délégation des koglwéogo de l’Est conduite par Moussa Thiombiano dit Django.

 Paul TINDANO

(Stagiaire)

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