Il se nomme Louis Arnaud Ilboudo à l’état civil, ILA comme nom d’artiste-humoriste. Depuis 2022, l’année où il a décidé de vivre sa passion, ILA confirme au fil des années, qu’il a du talent à revendre. Invité de actuburkina, le 6 février dernier, l’humoriste, le web-comédien, l’acteur, et l’étudiant en fin de cycle en communication d’entreprise et marketing, explique dans l’entretien ci-dessous, sa passion pour l’humour, ses projets notamment l’organisation de son One man show pour cette année 2025. Pour lui, l’humour au Burkina a de l’avenir et il revient aux Burkinabè de se donner les moyens pour booster le secteur. Aussi, ILA invite les autorités à construire des salles adaptées aux métiers de la scène. Lisez plus tôt !
Depuis quand vous faites l’humour ?
J’ai commencé l’humour depuis 2021 à travers une compétition d’humour dénommée 3 minutes pour faire rire, organisée par Tiigri auquel j’ai eu la chance de prendre part. Cela m’a donné l’envie de faire l’humour, mais déjà il faut noter que c’est quelque chose que j’avais débuté depuis le bas âge. J’ai perfectionné avec le temps. Mais, je peux dire que j’ai commencé l’humour à temps plein à partir de 2022.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Il faut savoir que la casquette actuelle de monsieur le Fondateur que j’ai adopté, fait partie de la web-comédie que je fais aussi. La casquette actuelle de monsieur le Fondateur que je porte s’inspire généralement des Fondateurs qu’on ne met pas souvent à la lumière. Cette casquette englobe un peu le personnage d’un Fondateur qui est en même temps un élève, un éducateur, bref un tout pour l’élève. Parce qu’un fondateur, c’est quelqu’un qui a pensé à l’éducation des enfants voilà pourquoi il créé une école. Et avoir des élèves à ses côtés qu’il essaie de recadrer pour qu’ils suivent une ligne directive pour être de bons citoyens, des hommes exemplaires.
Quel est le retour quand vous faites ces petits sketchs ?
Les retours sont plutôt positifs parce que j’ai réussi à toucher pas mal de Fondateurs qui en rigolent et qui m’écrivent souvent. Ils disent que je joue ce personnage mais ils ne sont des Fondateurs comme moi. Cela crée un climat de fraternité et de bien-être, etc. Il y a un des Fondateurs qui me disait récemment que beaucoup de ses élèves lui envoyaient mes vidéos étant donné qu’il aime beaucoup s’amuser avec ses élèves. C’est donc à travers les vidéos envoyées par ses élèves, qu’il m’a connu. On se rencontre souvent, on échange dans une ambiance bon enfant. Et il me dit que lorsque je porte la casquette de Fondateur, j’incarne le rôle à merveille, je me mets vraiment dans la peau d’un Fondateur et quand j’enlève cette casquette, c’est un autre personnage. En tout cas, ils aiment la manière dont j’incarne le personnage à travers lequel j’arrive à faire la sensibilisation. Donc les retours sont positifs.
Vous êtes un étudiant en fin de cycle et c’est depuis 2021 que vous êtes en plein dans l’humour. Comment arrivez-vous à concilier études et scènes ?
Il faut dire que tout dépend du programme que l’on établit. Il est vrai que souvent, il y a un qui aura tendance à prendre le dessus, mais il faut souvent se dire que dans la vie, il ne faut pas faire une seule chose. Il faut être comme une pieuvre avec plusieurs tentacules, c’est-à-dire faire beaucoup de choses en même temps et avec un programme bien aménagé, on arrive à tirer son épingle du jeu à tous les niveaux. Le plus important est d’avoir une bonne organisation.
Parmi les humoristes Burkinabè ou étrangers, à qui souhaiteriez-vous bien ressembler ?
D’abord, je tire mon chapeau à tous les doyens de l’humour parce que sans eux, nous ne connaîtrions pas l’humour. Quand j’étais tout petit, j’allais souvent dans les cérémonies pour les arbres de Noël et autres. Et très souvent, je rencontrais le groupe d’humoristes Génération 2000. J’étais très enthousiasmé de les voir faire rire les gens. Il y a aussi le duo Gombo.com. En fait, je nourrissais cette passion de pouvoir, un jour, arracher le sourire à des personnes, et quand je me vois aujourd’hui sur scène, arracher du sourire à des gens, je suis comblé. Je ne peux que tirer mon chapeau à tous ces aînés, ces doyens qui sont une source d’inspiration pour moi. Certains n’hésitent pas à nous orienter à travers leurs conseils pour que nous améliorons ce qu’on je fais.
Que voulez-vous que les Burkinabè retiennent du jeune humoriste que vous êtes ?
Quand vous jetez un regard aujourd’hui sur l’humour au Burkina, quel est le commentaire que faites-vous ?
Je peux dire que l’humour au Burkina est en train est en pleine évolution parce qu’il y a une très grande variété d’humoristes, chacun ayant son style bien propre à lui, ce qui permet au public d’avoir à chaque fois son gain quotidien de rire. Je dirai que les humoristes se battent jour et nuit pour réinventer la roue humoristique parce que c’est un domaine qui n’est pas facile. Les autres artistes peuvent faire une fois, deux fois, trois fois la même chose mais côté humoristique, ça ne passe pas. Quand un humoriste se présente, on veut qu’il se présente à chaque fois avec du nouveau, ce qui n’est pas facile pour l’humoriste. Qu’à cela ne tienne, les humoristes se battent bec et ongles pour pouvoir arracher le sourire avec de nouvelles blagues portant sur les faits de la société, la vie quotidienne, etc. et j’ose croire que dans les années à venir, l’humour au Burkina sera un grand carrefour comme le FESPACO car nous avons beaucoup de scènes humoristiques (Ouistiti d’or, le FIRHO…)
Quels sont vos projets à court et moyens ?
A court terme, c’est de réaliser mon tout premier One man show cette année parce que je l’ai tenté à maintes reprises mais avec les études, ce n’était pas facile, je vous parlais tantôt de calendrier. Actuellement, c’est de faire mon One man show et tâter les scènes partout en Afrique francophone pour le moment et plus loin, chercher une perche à travers laquelle j’irai chercher moi-même les scènes internationales à l’image de Moussa petit sergent et bien d‘autres qui le font très bien. L’humour voyage et j’espère, moi aussi, traverser un jour les frontières et faire rayonner l’humour partout, ce qui est mon objectif à long terme.
Un dernier mot…
Propos retranscrits par Mohamadi YOADA (Stagiaire)