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IDEAL SANKARISTE : un colloque pour vulgariser la pensée de Tomas Sankara

Dans le cadre de la commémoration du trentième anniversaire de l’assassinat de Tomas Sankara, plusieurs activités ont déjà eu lieu. Mais le mouvement le Balai citoyen qui entend aller au-delà des formes traditionnelles de commémoration, a décidé de mettre à débat la pensée du père de la révolution burkinabè. A ce titre, il organisera les 26 et 27 octobres prochains, un colloque scientifique à l’université Ouaga 1 Professeur Joseph Ki-Zerbo.

« Colloque trentième anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara : la Révolution burkinabè et l’héritage de Thomas Sankara ». Tel est le thème qui sera au menu des réflexions à la rencontre scientifique qu’organise le Balai citoyen, du 26 au 27 octobre, à Ouagadougou. Selon le porte-parole du Balai citoyen, Serge Bambara alias Smockey, sauf erreur, ce colloque sera le premier du genre qui rassemblera  autant de diversités venus de divers horizons, avec autant de contradictions pour faire en sorte de dégager un consensus. A en croire le porte-parole, Thomas Sankara est « un cadeau universel » en ce sens que son sens de l’engagement et son idéal  sont de plus en plus revendiqués par des jeunes à travers le monde.  Pour ce faire, il convient de disposer de références scientifiques sur la pensée de ce leader. Et le colloque vise à permettre aux acteurs politiques, scientifiques, de la société civile, de discuter de la conduite des affaires publiques par le président Thomas Sankara. Mieux, de susciter un débat contradictoire et objectif sur les quatre années de la Révolution afin de connaitre ses aspects positifs et négatifs, cela dans le but de « poser les jalons d’une nouvelle gouvernance qui pourrait être réappropriée par différents acteurs de la gouvernance publique dans tous les pays ».

C’est pourquoi, autant ceux qui l’ont toujours adoubé sont invités autant ses détracteurs le sont également. « Même ceux ayant été victimes d’une certaine façon de la révolution pendant les 4 ans de sa gestion sont invités à venir témoigner afin que nous puissions cerner les succès de la révolution et aussi les limites pour pouvoir tracer une feuille de route, une forme d’idéologie de l’héritage de Thomas Sankara », a indiqué Smockey.

 Il faut signaler que les travaux de ces 48 heures s’articuleront autour de six axes : acteurs et témoins, l’héritage, la singularité historique de la « Révolution sankariste », la conception sankariste de l’économie et du développement, l’idéal géopolitique de Sankara à l’ère de la mondialisation et la révolution sankariste et création d’un homme nouveau.

Quant aux participants, ils viendront du Burkina Faso, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Niger, du Togo, de la France, dans l’objectif de susciter « un débat pluriel et contradictoire ».

Colette DRABO

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