Le président du MPSR, Paul-Henri Sandaogo. Damiba et toute la nation burkinabè a rendu un dernier hommage au président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, décédé le 19 février dernier, ce 1er mars 2022 à la place de la Nation. Il a été décoré à titre posthume et conduit à sa dernière demeure.
Décédé le 19 février dernier, le président du Conseil constitutionnel Kassoum Kambou a reçu les hommages de la Nation burkinabè. Et pour cet hommage national, c’est président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba et les différents corps constitués de la Nation qui sont venus témoigner leur compassion à la 4e personnalité du Pays à cette cérémonie.
Après 40 ans de service rendu à la Nation, Kassoum Kambou a été élevé à la dignité du grand officier de l’ordre de l’Etalon à titre posthume par le grand chancelier des ordres burkinabè.
Pour Kady Kambou, représentante des enfants du défunt, Kassoum Kambou était un père exemplaire qui a su leur donner l’éducation qu’il fallait. Pour elle, c’est un père modèle et ce sont ces valeurs qu’il a montrées durant son brillant parcours professionnel jusqu’au soir de sa vie. « Père, de là ou tu te trouves, saches que nous t’aimons et nous ne t’oublierons jamais. Repose en paix et que la terre de la patrie pour laquelle tu t’es battu te soit légère », a-t-elle laissé entendre.
Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Jean Kondé Mazobé, a, pour sa part, souligné que celui que toute la Nation pleure aujourd’hui, fut un homme hors pair qui a eu un parcours professionnel hors du commun. A l’en croire, Kassoum Kambou a gravi tous les échelons de 1981 jusqu’à ce que « la grande faucheuse vienne agir à l’improviste ». Et le président du CSM de citer quelques exemples de services pour lesquels, il fallait être un Kassoum Kambou pour les conduire avec dignité, courage et conviction.
Membre fondateur du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Kassoum Kambou fut également membre fondateur du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) et président de la commission indépendante qui a conduit les travaux de l’enquête suite à l’assassinat du journaliste d’investigation, Norbert Zongo. Pour Jean Kondé Mazobé, la Nation perd l’un de ses illustres et valeureux fils dont le parcours exceptionnel de sa vie doit servir de boussole pour beaucoup de personnes.
Après ses témoignages, place a été faite au défilé au son de la fanfare de la garde nationale. Le président du MPSR s’est incliné sur la dépouille du défunt suivi des différentes délégations ou de leurs représentants.
Après ces hommages à la place de Nation, un office religieux a été célébré en la mémoire du défunt au Cercle d’études, de recherches et de formation islamique (CERFI). Kassoum Kambou se repose désormais au cimetière de Gounghin.
Didèdoua Franck ZINGUE
