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GOUVERNEMENT DABIRE 1 : « Là où il y aura exploitation et répression, il y aura … résistance » Bassolma Bazié, SG CGT-B  

Nous avons tendu notre micro à Bassolma Bazié, SG de la CGT-B pour  savoir ce qu’il pense du gouvernement Dabiré 1. Voici sa réaction.

« D’abord, la démission et la nomination d’un gouvernement n’est pas un évènement, d’autant que nous sommes habitués à ce jeu de chaises et par conséquent, sachons aller au-delà de l’émotionnel. Ensuite, celui qui les a nommés dans le gouvernement, l’a fait sur la base de critères et de lettres de missions que nous ignorons. Par conséquent, croire qu’un syndicat, avec son rôle de contre-pouvoir qui consiste à contrôler l’action politique, interpeller, dénoncer, voire résister, en tant que composante de la société civile ou toute autre Organisation de la société civile, peut être juge (un contre-pouvoir) et en même temps partie (membre d’un gouvernement),  est preuve de confusion déconcertante par ignorance. Enfin, et de toutes les façons, les travailleurs et notre peuple doivent comprendre et retenir, comme il a toujours heureusement été le cas, que les acquis sont les fruits de la mobilisation, de l’unité, de l’engagement et de la détermination dans la lutte. Par ailleurs, tout gouvernement, de quelque composition que ce soit, qui ignore que la restauration de l’Autorité de l’Etat se fait par l’humilité, l’exemplarité, le respect de la parole donnée, et non par la violence, l’arrogance, la suffisance et l’insolence, est perdant d’office. Ainsi, et sans être exhaustif, nous tenons à l’arrêt de la stigmatisation des travailleurs et leur opposition aux autres couches sociales sœurs, la réintégration des policiers, GSP et militaires injustement radiés, la mise en œuvre des protocoles d’accord (CNSE, CSMEF, la santé, etc.) ; la réduction du train de vie de l’Etat (suppression des institutions pléthoriques et budgétivores ; suppression des postes fantaisistes ; respect du décret de décembre 2008 sur les émoluments des ministres ; ramener le budget de l’Assemblée nationale à celui d’avant l’insurrection ; etc.) ; la diminution des prix des hydrocarbures conformément à l’ordonnance du 24 mai 2013 et du Code général des impôts ; la finalisation de la relecture de la Loi 028 portant Code du travail ; le jugement de tous les dossiers de crimes économiques et de sang ; l’effectivité des Conseils de discipline dans toutes les institutions ; la signature des arrêtés portant coupure pour fait de grève et celui portant transport des agents de l’Etat par affectation pour nécessité de service ; l’annulation des taxes injustes et « doublon » dans la loi de finance gestion 2019 ; le fichier unique et le règlement adéquat de la question foncière ; la mise en œuvre intégrale du Code minier,  notamment la question du prélèvement de 1% au  profit des communautés ; le fonctionnement diligent du Conseil Supérieur de la Fonction Publique, de même que les Conseils de Discipline, dans le respect strict des textes prévus en la matière, etc.

Dans tous les cas, là où il y aura exploitation et répression, il y aura organisation, mobilisation et résistance ».

 Propos recueillis par CD

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