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FONCTIONNEMENT  DES APE : Le REN-LAC  pour une meilleure gestion

Le Cadre de suivi -citoyen des prestations de services en matière d’éducation ( CSP-PS/éducation) de la région du Centre, une structure mise en place par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé, ce 19 février 2021, à Ouagadougou, un panel pour faire le diagnostic du fonctionnement des Associations des parents d’élèves afin de dégager des recommandations pour une meilleure gestion de ses structures.

«  La place des associations des parents d’élèves dans le fonctionnement des établissements d’enseignement du Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». C’est sous ce thème que s’est tenu  le panel, organisé le 19 février dernier par le cadre de suivi-citoyen des prestations de services en matière d’éducation du REN-LAC. Ce panel vise à faire un diagnostic «  sans complaisance » du fonctionnement des APE dont leurs gestions font l’objet de beaucoup de critiques et d’incompréhensions, a soutenu le vice-président du CSP-PS/ éducation du Centre. Afin d’élucider les points d’ombres en vue d’aboutir à des recommandations pour une meilleure gestion des APE, le REN-LAC a réuni autour de Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif de cette organisation, 4 panélistes que sont Hector Ouédraogo, président de l’UNAPES-B, Maxime Ouattara du SYNAPAGER, Me Batibié Bénao et le directeur de l’Enseignement post-primaire général et secondaire général, Moussa Traoré. Les panélistes sont revenus essentiellement sur le rôle, le statut juridique et la contribution des APE au fonctionnement des établissements. Selon  Sagado Nacanabo, le CSP-PS /éducation a été créé pour contribuer à améliorer le service public notamment dans le domaine éducatif. Ainsi,  les autorités publiques ont décidé depuis le 03 octobre 1991, de mettre en place l’Association des parents d’élèves (APE), a rappelé Hector Ouédraogo, président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur. Pour ce dernier, les APE font l’objet de procès en sorcellerie alors que les frais de cotisation ne doivent pas excéder 5000 F CFA dans le post-primaire et 2 000 F CFA au primaire. De ces fonds collectés, « 40% sont reversés aux Conseils de gestion des établissements et 60% sont alloués au fonctionnement des APE même si les 5% de cette deuxième part qui devraient nous revenir, ne l’ai pas encore », a précisé Hector Ouédraogo. Et celui-ci de reconnaitre les difficultés liées à une meilleure gestion de ces fonds collectés qui peuvent valoir plus d’un milliard de F CFA. Reconnaissant  le rôle « important » des APE, Maxime Ouattara du SYNAPAGER,  a cependant, estimé que c’est une «  démission de l’Etat pour faire des APE, les principaux bailleurs de ces établissements ». Pour lui, ces APE prennent à leurs charges le personnel de soutien dans les établissements publics. «  Il y a une gestion opaque des fonds APE avec la complicité de certains chefs d’établissement », a-t-il dénoncé. Il a par ailleurs souhaité que la réflexion soit menée pour élucider le rôle des APE dans les établissements privés.

Afin d’améliorer le fonctionnement de ces APE, Maxime Ouattara du SYNAPAGER a souhaité  entre autres la relecture des différents textes régissant le fonctionnement de ces associations.

 Pour  l’homme de droit, Me Batibié Benao, ces APE ne pourraient pas être classées dans le lot des associations en ce sens que la plupart d’entre elles sont mises en place de façon informelle alors que cela devrait être autrement, à savoir «  que des personnes physiques ou morales puissent convoquer une Assemblée générale à laquelle elles participent librement ».  «  Il y a une impossibilité de classer les APE dans le droit positif burkinabè. On ne connait pas la nature juridique des APE de la base au sommet », a-t-il dit ajoutant que les choses ne doivent pas restées en état. Pour Me Batibié Benao, les APE doivent être classées dans le groupe des organismes d’intérêt général. Lequel statut suscite des implications : les fonds qui seront collectés par les APE, auront désormais le statut de fonds publics. Et voler ces fonds sera considéré comme un crime, a en croire Me Batibié Benao. Autres implications, « c’est que l’ASCE-LC et la Cour des comptes pourront contrôler les gestions des APE. Il faut mener le débat pour savoir ce qu’on on en fait, parlant des fonds collectés », a-t-il relevé.

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