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EDUCATION : les enseignants  PEJEN exigent leur intégration à la Fonction publique

La Coordination nationale des professeurs du Programme emplois-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) a animé ce mardi 26 mai 2020,  une conférence de presse à la Bourse du travail de Ouagadougou. Face aux Hommes de médias, les conférenciers ont exigé leur intégration dans la Fonction publique.

Les professeurs PEJEN sont remontés contre les autorités. Ils l’ont fait savoir lors de leur conférence de presse, ce 26 mai.  D’entrée de jeu, le secrétaire général de la coordination nationale des   professeurs PEJEN,  Assane Zoromé a confié que « l’enseignant PEJEN, est un professeur qui a été recruté pour servir gratuitement l’Etat pendant trois ans car le salaire versé n’est qu’une allocation ». A l’en croire, ce Programme emplois-jeunes pour l’éducation nationale a été initié depuis la rentrée scolaire 2016-2017 et concernait 4 200 professeurs. Il  devait « permettre la résolution du chômage des jeunes et du déficit d’enseignants dans les salles de classes au post-primaire et secondaire ». Selon M. Zoromé,   recrutés sur la base d’au moins un DEUG 2 ou de niveau Licence, ces enseignants devraient être intégrés dans la Fonction publique par « un mécanisme spécifique » mais, a-t-il déploré, à leur grand étonnement,  ils se retrouvent dans l’obligation de passer un test pour y être intégrés. Ainsi, le test s’est déroulé le 27 octobre 2019 et sur les 1 499 candidats qui y ont pris part, 839 ont été admis, 660 ajournés et 21 candidats ont vu leurs dossiers rejetés. « S’il faut donc organiser un concours et laisser 660 personnes sur le carreau, je pense qu’il est mieux de ne pas le faire »,  a martelé Assane Zoromé pour qui  les  candidats n’ont pas été évalués sur la base des contenus enseignés durant les trois années en classe, si fait  que  la majorité n’avait aucune chance d’obtenir la note minimale de 07/20 exigée par le concours. A en croire les conférenciers, « le mécanisme spécifique ne devrait pas consister à l’organisation d’un concours, il fallait juste exploiter certaines dispositions de l’article 81 des statuts de la Fonction publique qui stipule que la sélection sur dossier est une variante du concours direct ; afin de permettre à ceux qui ont souffert pendant les trois ans dans ce programme d’être intégrés ». De l’avis de Assane Zoromé et ses camarades,  suite aux démarches entreprises auprès de leur ministère de tutelle pour comprendre la raison fondamentale de l’échec des 660 autres candidats, il leur a été signifié  le faible niveau de la plupart des candidats. Qu’à cela ne tienne, les conférenciers  exigent l’intégration de tous dans un emploi régulier. « Cela rentre dans le cadre du respect de la parole donnée car lors d’un entretien avec les journalistes sur Savane TV, à l’émission  100 minutes pour comprendre,  le président du Faso lui-même affirmait à propos des professeurs PEJEN qu’ils seront tous pris », a affirmé M. Zoromé selon qui lui et ses camarades entendent poursuivre la lutte par d’autres mécanismes afin de se faire entendre parce que « nous avons le sentiment d’être piégés »

Soamindi Gilbert ONADJA

 (Stagiaire)

Ph. archives

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