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DROIT AU LOGEMENT : les femmes de  la CADDL/Ouaga annoncent une marche-meeting pour le 20 octobre prochain, en direction de l’Assemblée nationale

Les femmes de la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL) étaient face à la presse ce 8 octobre 2020, à Ouagadougou. Objectif, annoncer  la manifestation qu’elles entendent  organiser le 20 octobre 2020, en direction de l’Assemblée nationale.

« Cette fois-ci, nous voterons uniquement pour nos parcelles ». C’est sur cette note d’interpellation que les femmes de la CADDL ont mis en garde tous les hommes politiques qui ont passé leur temps à leur faire des fausses promesses. Une  interpellation à leur avis, qui vise à dénoncer l’accaparement des terres par les promoteurs immobiliers lequel  a connu un accroissement  sous l’actuel  régime. « Pourtant, lors des campagnes électorales de 2015, ce ne sont pas aux sociétés immobilières que nous avons confié notre destin », dixit Bibata Tassambédo.  Et la présidente des femmes de la CADDL et ses camarades de fustiger le pouvoir MPP et alliés qui ne font que placer les sociétés immobilières, « les voleurs et détourneurs de parcelles au cœur des politiques de logement ». Selon Bibata Tassambédo, en 2016, la commission d’enquête parlementaire a publié un rapport faisant état de 105 000 parcelles détournées de  1995 à 2015. Mais, pour elle,  le rôle de l’Etat qui est de garantir le droit à un logement décent au profit des populations,  laisse à désirer. « Nous avons été surpris de constater que le gouvernement n’a aucunement la volonté de faire la lumière sur la question des lotissements et des populations des zones non loties », a-t-elle déploré. Où en est-on avec le rapport ? S’interrogent  Bibata et ses camarades. Pour elle, le gouvernement a préféré empiler des « commissions ad ’hoc bidons » dont le travail a consisté à faire le point des réserves foncières qui sont en train d’être partagées et vendues au profit des dignitaires du pouvoir et leurs alliés. « Cela sans doute pour battre la campagne électorale », a-t-elle indiqué. Les femmes de la CADDL ont  dit être conscientes qu’elles ne constituent, en réalité, que du bétail électoral. Car, a-t-elle fait constater, « les murmures des femmes, les cris et les pleurs des veuves et des orphelins parfois à chaudes larmes,  sont restés inaudibles face aux puissants du moment », a-t-elle regretté  avant d’ajouter que les femmes ont compris qu’il ne leurs reste plus que « la lutte active, consciente et organisée pour les sortir du gouffre et des griffes acerbes des ennemis et exploiteurs impitoyables du peuple ». Au regard de la gravité de leur situation, les femmes issues des organisations membres de la CADDL, ont confié n’être pas intéressées par  les élections présidentielle, législatives qui se préparent et celles municipales à venir tant que des réponses appropriées ne leur seront pas apportées en matière de justice sur les lotissements et logements. A cet effet, les femmes de la CADDL ont  appelle leurs sœurs  à boycotter le scrutin  du 22 novembre prochain. Elles exigent en outre  la relecture sans délai de la loi 034-2012 du 2 juillet 2012 portant RAF au Burkina Faso, l’abrogation de la loi 057-2008 du 20 novembre 2008 portant promotion immobilière au Burkina Faso, la réalisation d’audits sérieux sur  la transparence dans les opérations de lotissement. Elles demandent l’arrêt des actions des promoteurs immobiliers et  appellent les populations de la ville de Ouagadougou ainsi que celles des communes environnantes, à une mobilisation massive pour une marche-meeting le mardi 20 octobre en direction de l’Assemblée nationale.

Didèdoua F. ZINGUE

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