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DEVELOPPEMENT DURABLE: Le CES réfléchit sur la stratégie de mobilisation  des ressources endogènes

Le Conseil économique et social (CES) a tenu ce 22 septembre 2020 sa deuxième session ordinaire de l’année 2020 à Ouagadougou. Ladite session s’est tenue sous le thème : « Stratégie de mobilisation des ressources endogènes pour un développement durable au Burkina Faso : état des lieux, défis et perspectives ».

« Il est urgent pour les pays en développement de développer de nouvelles sources de financement ».  Telle est la conviction du président du C.E.S,  Moïse Napon, qui l’a fait savoir à  l’ouverture de la 2e session ordinaire de l’année 2020 de l’institution. A l’en croire,  pendant que l’intégration régionale et les politiques de libéralisation commerciale ont sensiblement réduit les recettes publiques liées à la fiscalité de porte, et que les initiatives d’allègement de la dette menées au cours de la décennie 2 000 ont atteint leurs limites dans beaucoup de pays dont le risque de surendettement est élevé, il est temps que les pays en voie de développement cherchent de nouvelles voies de financement. Pour Moïse Napon, les principales sources des ressources intérieures du pays sont notamment l’épargne privée et les recettes publiques. Ces ressources sont essentiellement composées de recettes fiscales qui sont primordiales pour le développement durable car elles donnent aux Etats,  dit-il,  les ressources nécessaires à l’investissement des projets et programmes afin de répondre aux attentes des populations. Selon lui, pour appréhender la situation économique du pays, plusieurs analyses ont été effectuées. En ce qui concerne l’évolution des recettes publiques, les recettes courantes ont connu une progression à plusieurs niveaux durant la période 2010-2019. Aux dires du premier responsable du C.E.S, les recettes publiques sont passées d’abord de 681,3 milliards de F CFA en 2010 à 1 117,3 FCFA en 2013 avant de connaitre une baisse successive entre 2014 et 2015, passant de 1 064,7 milliard de Franc CFA en 2014 à 1 047,6 milliards de F CFA en 2015. Et cette baisse,  explique-t-il « est imputable à plusieurs événements qui ont émaillé la vie socio-économique du pays ».   En revanche, a-t-il dit, les recettes courantes ont connu une nette progression entre 2016 et 2019, imputable à la hausse des cours mondiaux de l’or et à une amélioration continue du dispositif de recouvrement.

Moïse Napon a par ailleurs annoncé que les pertes financières cumulées des ressources fiscales entre 2014 et 2018 au Burkina Faso se chiffrent environ à 100 milliards de FCFA par an. « Chaque année, ce sont en moyenne 100 milliards de F CFA qui échappent aux filets des services des impôts. Cette mauvaise performance dans la mobilisation des ressources financières est imputable à la fraude fiscale qui connait des allures inquiétantes », a-t-il relevé.

En matière de réformes, le président a laissé entendre qu’il s’agit de l’adoption d’un nouveau code général des impôts, de l’élargissement de l’assiette fiscale à travers un meilleur enregistrement et recensement des contribuables, de l’opérationnalisation de la facture normalisée, de l’amélioration de l’information sur la propriété foncière, de la modernisation de l’administration fiscale et de la promotion des téléprocédures.

En dépit de ces réformes, le président Moïse Napon a noté avec regret que le faible taux de la pression fiscale qui est  en deçà de la norme de convergence de l’UEMOA et de la CEDEAO qui est de 20%.

Rasmané Ouédraogo

 (Stagiaire)

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