Le jihadiste malien, Ahmad al-Mahdi, ancien responsable de la brigade islamique des mœurs, a demandé pardon ce lundi 22 août à son peuple en plaidant coupable, à l’ouverture de son procès historique à la CPI, de la destruction en 2012 de mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou. Il a appelé les musulmans à ne pas imiter ces actes « diaboliques ».
C’est avec « plein de remords et de regrets » que Ahmad al-Mahdi, ancien responsable de la brigade islamique des mœurs, a demandé pardon pour tous les préjudices causés à ses êtres chers, à ses frères et à sa mère patrie, la République du Mali, et aux membres de l’humanité aux quatre coins du monde, ce 22 août, à l’ouverture de son procès pour la destruction de mausolées en 2012, au Mali.
« Je demande leur pardon et je leur demande de me considérer comme un fils s’étant égaré de son chemin », a déclaré al-Madhi après avoir plaidé coupable de crime de guerre.
Il lui est reproché d’avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012. En tant que chef de la Hisbah, la brigade islamique des mœurs, il aurait ordonné et participé aux attaques contre les mausolées, détruits à coups de pioche, de houe et de burin.
Pour la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, « c’est un crime qui porte un coup aux valeurs universelles que nous devons tous protéger » avant d’ajouter que : « ce qui s’est passé à Tombouctou est une page noire dans l’histoire de la ville ».
Ahmad Al Faqi Al Mahdi risque d’écoper d’une peine d’emprisonnement comprise entre neuf et onze ans.
AL CAPPUCCINO