Le 3 septembre 2017, un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis au Burkina annonçait l’évacuation temporaire des bénévoles du Corps de la paix du pays des hommes intègres. Ce 6 septembre, le diplomate américain, Andrew Young, était face à la presse pour donner les raisons de cette décision. Pour lui, la seule raison est que la menace terroriste est généralisée dans le Sahel.
Ils sont 124 bénévoles du Corps de la paix qui interviennent dans les domaines de la santé, de l’éducation, de développement économique communautaire, au Burkina. Ce 3 septembre, leur ambassade a décidé de les évacuer « temporairement » du Burkina. C’est suite à cette décision que le représentant de Donald Trump au Burkina, Andrew Young, a animé une conférence de presse ce 6 septembre en vue d’éclairer l’opinion sur la question. A l’en croire, c’est une décision qui a été prise à leur corps défendant car la sécurité de ces bénévoles demeure prioritaire. Il a tenu à indiquer que cette décision concerne les seuls bénévoles du Corps de la paix « car leur situation est particulière. Ils vivent en dehors de la capitale, dans des villages où les mesures sécuritaires ne sont pas comparables à celles des villes ». Cette évacuation, a-t-il dit, n’est liée ni à un quelconque enlèvement d’un chauffeur américain au Burkina comme le prétendent certains, ni à une menace directe dirigée contre les membres du Corps de la paix et l’attaque du Café-restaurant Aziz Istanbul n’est pas, comme le font penser certains, l’élément déclencheur. La décision résulte d’une évaluation générale de la situation sécuritaire au Burkina. Et en la matière, le gouvernement américain a rappelé le 7 juin dernier aux Américains vivant partout dans le monde entier de la nécessité de faire preuve de prudence partout ils se trouveraient. Le 25 août dernier, des mesures de protection ont été rappelées aux Américains vivant au Burkina pour plus de vigilance.
Aussi a-t-il fait savoir que ce n’est pas la première fois que le gouvernement américain prend une telle décision en Afrique. Selon lui, avant d’atterrir au Burkina, il a été au Mali. Et suite à l’apparition du phénomène terroriste, il a d’abord décidé de l’évacuation temporaire des bénévoles, puis de la fermeture définitive et ce jusqu’à nouvel ordre du bureau du Corps de la paix. « Mais pour le Burkina, nous n’avons pas fermé le bureau du Corps de la paix, c’est une décision que nous souhaitons temporaire », a-t-il insisté.
Andrew Young a tenu à rassurer les Burkinabè sur le fait que cette décision n’entamera en rien les engagements du gouvernement américain vis-à-vis des Burkinabè.
Pour rappel, l’arrivée du Peace corps au Burkina pour la première fois date de 1966 et ce sont au total 2075 bénévoles qui ont foulé le sol burkinabè depuis cette date.
Colette DRABO
