Le tout nouveau collège de conseillers du Conseil supérieur de la communication (CSC), avec à sa tête le président, Mathias Tankoano, a été reçu ce 23 août 2018 en audience par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Objectif : présenter les nouveaux conseillers et solliciter les conseils et orientations du chef de l’Etat ainsi que celui du gouvernement.
« Le président du Faso, de par la Constitution, est le garant du bon fonctionnement des institutions républicaines. Et le CSC en étant une, il était de bon aloi de venir solliciter son accompagnement, ses conseils et ses orientations pour que nous puissions placer le CSC dans le concert des institutions républicaines et surtout accomplir notre mission pour le plus grand bonheur du peuple et surtout de la démocratie burkinabè ». C’est qu’a déclaré le président du CSC, Mathias Tankoano, à l’issue de la « visite de courtoisie » auprès du chef de l’Etat. A l’en croire, le CSC traverse des zones de turbulences et à ce titre, il faut l’accompagnement du chef de l’Etat ainsi que celui du gouvernement pour ramener la sérénité au sein de l’institution afin que le personnel se remette au travail. « Vous n’ignorez pas la situation que le CSC traverse. Nous devons repartir sur de nouvelles bases. Pour cela, il fallait qu’en tant que premier responsable du pays et surtout en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, qu’il nous dise de vives voix que nous pouvons compter sur lui. C’est ce que nous avons obtenu ce matin. Et parce qu’il connait déjà la situation de la maison, nous avons fait l’état des lieux que nous avons trouvé. Donc à partir de maintenant, nous pensons que nous pouvons être rassurés que nous aurons l’accompagnement non seulement du chef de l’Etat, mais aussi celui du gouvernement. Parce qu’il n’y a pas mal de questions sur lesquelles il faudra un accompagnement du gouvernement burkinabè », a dit le président du CSC. Par ailleurs, il a fait savoir qu’un comité ad hoc composé de cinq conseillers a été déjà mis en place et est déjà à pied d’œuvre pour non seulement écouter le personnel, mais aussi faire l’état de l’existant et formuler des recommandations.
Quant aux guéguerres entre les organisations professionnelles de médias sur la désignation des membres du collège, le président a soutenu que ces tensions sont inhérentes à l’évolution de toute institution, de toute structure. A l’en croire, dans les prochains jours, une rencontre aura lieu avec toutes ces organisations pour discuter sans tabou sur bien des points. «… Dans les jours à venir, nous allons les convier à une rencontre et nous allons discuter sans tabou pour que nous nous comprenions. Nous sommes tous des Burkinabè et nous devons toujours nous assoir pour parler afin de trouver les meilleures solutions pour le bon fonctionnement de nos institutions », a-t-il fait savoir.
Colette DRABO