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Coup d’Etat du 15-Octobre : des balles traceuses utilisées pour assassiner Sankara

Le Commissaire Moussa Milogo, expert en Balistique, le Professeur d’Anatomie Pathologique Robert Soudré et du Médecin légistes Norbert Ramdé ont révélé à la barre du tribunal militaire ce 12 janvier, les types d’armes qui ont été utilisées pour assassiner Thomas Sankara et ses 12 compagnons le 15 octobre 1987.

L’expert Balistique, le Commissaire Moussa Milogo à travers les scellés et les impacts de balles et de brûlures retrouvés sur les survêtements et les sous-vêtements des victimes a pu tirer les conclusions sur les armes utilisées par les assaillants.

Il s’agit donc selon le commissaire Milogo de Kalashnikov de 7,62 mm, de HK G3 de types 7,62 mm, de Pistolet mitrailleur et Pistolet Automatique tous de types 9 mm.

En ce qui concerne le corps de Thomas Sankara, l’expert en balistique dit avoir constaté plusieurs perforations et déchirures sur ses vêtements. Des perforations, des déchirures et des brûlures qui, selon lui, ont été causées par des armes à feu. En ce qui concerne les brûlures sur le survêtement de Thomas Sankara, l’expert pointe du doigt l’utilisation de balles traceuses par les assaillants. « Une balle traceuse a été retrouvée collée à la veste de Thomas Sankara », a même révélé l’expert.

Selon ses explications, une balle traceuse est une balle munie d’un système pyrotechnique (un système qui le permet de brûler au moment du tir, ndlr) qui permet aux tireurs de nuit de voir la trajectoire de la balle et d’orienter ou d’ajuster son tir. Sur ce point, l’avocat de la partie civile, Me Prosper Farama a voulu comprendre pourquoi une telle balle a été utilisée de jour et à bout portant. L’expert sans rentrer dans des justifications a clairement fait comprendre que ce type de balle peut faire brûler la victime.

Ainsi, en ce qui concerne les impacts retrouvés sur le corps de Thomas Sankara, l’expert en balistique dit avoir constaté plusieurs orifices d’entrées (de balles à l’avant et à l’arrière du corps, ndlr). Le professeur en Anatomie et Pathologie, Robert Soudré précise : « il était fastidieux de compter (le nombre de balles, ndlr), mais on a pu dénombrer sept projectiles », tout en précisant que ce nombre est non exhaustif. L’expert balistique ajoutera sur ce point qu’au regard de la distance de tirs entre les assaillants et Thomas Sankara, certaines balles ont pu traverser le corps sans y rester.

Ainsi il a pu noter que Thomas Sankara a été touché à la poitrine, au Bas-ventre, à la cuisse et au dos. Quant aux gardes de Thomas Sankara, Sawadogo Noufou a, en ce qui le concerne, reçu une balle à la cheville et d’autres balles dans les autres parties du corps, Somda Der a reçu trois balles au niveau du dos et Walilaye Ouédraogo lui a reçu des balles au niveau de l’abdomen et du flanc gauche.

Source: Minute.bf

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