Les premiers responsables du Collectif pour un peuple uni (CPPU) ont animé une conférence de presse ce 22 novembre 2021, à Ouagadougou. Réagissant au blocage du convoi militaire français par des populations à Kaya, les conférenciers ont invité les citoyens à ne pas se détourner de l’essentiel.
« Je profite pour lancer un appel aux Burkinabè. Ne nous détournons pas de l’essentiel. La France n’est pas notre problème. Ce sont nos dirigeants le problème. C’est l’ensemble des dirigeants africains. Nous avons besoin de présidents comme Thomas Sankara qui savait dire non… Si le convoi est arrivé ici, ce sont nos gouvernants qui l’ont permis ». Tel a été la réaction du coordonnateur du CPPU, Abdallah Ben Ouattara, en réponse à la question d’un journaliste sur le blocage du convoi militaire Français à Kaya.
Concernant la crise sécuritaire, le CPPU estime que « le régime actuel a échoué dans la sécurisation les Burkinabè et de leur biens ». Selon les conférenciers, le drame d’Inata est « la dernière preuve de l’irresponsabilité de nos autorités politiques dans la gestion de la crise sécuritaire ». Et comme contribution pour « un lendemain meilleur pour le Faso », le CPPU demande que soit diligenté un audit sur la gestion de l’armée des 5 dernières années, et repenser le maillage du territoire parce que l’actuel a montré ses limites. Abdallah Ben Ouattara préconise une « refondation de l’armée », « des retraites anticipées pour certains chefs militaires » et qu’une enquête soit menée afin d’identifier les chefs militaires à l’origine du retard de paiement des primes des soldat et leur approvisionnement en vivres.
Colette DRABO
