Dans la nuit du 16 au 17 juin 2025, la maternité du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo a été le théâtre d’un acte de bravoure médicale qui redonne foi en la vie et en l’espoir. Une jeune mère de 33 ans, plongée dans l’inconscience après une violente crise d’éclampsie — une complication redoutable de l’hypertension artérielle pendant la grossesse — a été prise en charge in extremis par l’équipe de garde de la maternité.
À seulement sept mois de grossesse, cette femme portait en elle cinq vies fragiles : trois filles et deux garçons. Leur survie, tout comme celle de leur maman, ne tenait qu’à un fil lorsque les soignants les ont accueillis cette nuit-là.
Grâce à une réaction rapide, une prise en charge d’urgence entièrement couverte par la politique de gratuité des soins, et une césarienne menée avec dextérité, le drame a pu être évité. Aujourd’hui, la mère et ses cinq nouveau-nés respirent, pleurent et sourient à la vie, sous la surveillance attentive du personnel soignant.
Le chef de service de gynécologie-obstétrique et de médecine de la reproduction, le Pr Charlemagne OUEDRAOGO, n’a pas caché sa fierté : « Nous saluons le professionnalisme et l’engagement de notre équipe de garde. Sans leur réactivité et leur expertise, cette famille aurait pu être anéantie en quelques heures. »
Ce drame évité rappelle cependant une réalité persistante : trop de femmes enceintes souffrent encore de complications graves faute de suivi régulier. Le Pr OUEDRAOGO a donc lancé un appel pressant : « Aucune femme ne devrait attendre d’être à l’article de la mort pour consulter. Le suivi prénatal est indispensable pour prévenir ces urgences qui peuvent être fatales. »
Aujourd’hui, au CHU de Bogodogo, ces cinq vies incarnent la victoire de la science, du dévouement et du courage de nos blouses blanches. Une victoire qui, pour cette maman et pour tout le personnel, restera gravée comme un hymne à la vie.
Source : DCRP / CHU Bogodogo
