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CHARTE SUR LA PACIFICATION DES CAMPUS IVOIRIENS: pourvu que les acteurs soient sincères

Les structures syndicales d’étudiants ivoiriens se sont entendues, le 23 août 2016,  pour mettre en place une charte. Un code de bonne conduite et de fonctionnement dans la vie universitaire, qui devrait permettre de mettre fin aux violences régulières sur les campus. D’ores et déjà, il faut saluer la signature de cette charte, surtout quand on sait que l’initiative vient des étudiants eux-mêmes. Il était vraiment temps que ce genre d’initiatives voient le jour.   Rompre définitivement avec la violence est chose salutaire. Pourvu seulement que les initiateurs de cette charte, soient sincères !  Car, une chose est de signer une charte, mais une autre est de la faire respecter. Et c’est bien là que le bât blesse. Car, les universités africaines ont toujours été  infiltrées par des hommes politiques. Et la Côte d’Ivoire ne déroge pas à cette règle.

 Il faut prier que des forces du mal ne réussissent à récupérer la chose à des fins inavouées

 En effet, si la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI)  et  l’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI)  ne sont pas en odeur de sainteté, c’est à cause de la volonté de certains hommes politiques ivoiriens de caporaliser les universités connues pour être de hauts lieux de la contestation et de la fermentation intellectuelle.  En effet, alors que l’AGEECI accuse la FESCI de rouler pour Laurent Gbagbo, cette dernière accuse la première de faire le jeu du président Alassane Ouattara. C’est donc peu dire qu’il s’agit d’une rivalité politique par étudiants interposés. En tout cas, une chose est sûre, la classe politique a toujours soufflé le chaud et le froid sur les campus universitaires.  Qu’une dizaine d’associations ou de syndicats, la FESCI et l’AGEECI y comprises,  se mettent ensemble pour rédiger et présenter un  texte régissant les règles de vie et de fonctionnement sur les campus d’Abidjan ou du reste du pays, ne peut donc que surprendre. Il faut prier que des forces du mal ne réussissent à récupérer la chose à des fins inavouées. Ce qui pourrait encore plomber l’avenir des universités ivoiriennes.

 Issa SIGUIRE

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