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Campagne présidentielle au Cameroun : l’opposition parviendra-t-elle à convaincre les électeurs ?

C’est parti, depuis le 27 septembre, pour la campagne présidentielle du 12 octobre prochain au Cameroun. Durant deux semaines, les candidats en lice et leurs partis sillonneront les localités du pays pour conquérir le maximum d’électeurs et espérer occuper, chacun pour ce qui le concerne, au soir du 12 octobre, le très convoité fauteuil présidentiel occupé depuis 43 ans, par Paul Biya, candidat pour la 8e fois à sa propre succession.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’une semaine auparavant, précisément le 20 septembre, Paul Biya s’est envolé pour un « voyage privé en Europe », selon un communiqué officiel de la Présidence camerounaise. Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur le lieu exact, la durée et le motif du voyage. Une chose est sûre, cette campagne ouverte le 27 septembre, se tient en l’absence de « papy Biya » qui laisse ainsi la tâche à ses ouailles. En effet, qui dit campagne électorale, dit occasion pour chaque candidat de « vendre » son projet de société, c’est-à-dire décliner son programme politique à même de répondre aux aspirations profondes de son peuple. L’autre aspect de la campagne, est qu’il est le moment tout indiqué pour les candidats d’aller au contact des électeurs et se faire connaître physiquement. Ces tâches, le président sortant les a confiées à ses lieutenants qui sont déjà à pied d’œuvre et font le boulot à sa place.  On est tenté d’affirmer que cela n’est pas nouveau au Cameroun tant il est dit de l’homme qu’il passerait plus de temps à l’étranger que dans son propre pays.

 Ils ont préféré briller par leur manque de cohésion

 Mais par respect pour les Camerounais et les électeurs, papy devrait faire l’effort d’être présent à une période aussi cruciale et importante de la vie du pays. D’ailleurs,  cette attitude du plus vieux dirigeant élu en exercice du monde, peut se comprendre du moment où il dispose de toute la machine électorale. On est même tenté d’affirmer que c’est une élection sans enjeu.

Cela dit, on se demande si les adversaires réussiront, cette fois-ci, à « déloger » le vieux Lion de sa tanière. Autrement dit, l’opposition parviendra-t-elle à convaincre les électeurs et réussir à créer la surprise à l’issue du scrutin ? On en doute fort, ce d’autant que cette opposition n’a même pas réussi à parler d’une seule et unique voix. Plutôt que de taire leurs égo surdimensionnés, les querelles intestines et de leadership pour se donner enfin une chance de battre le vieux dinosaure à cette présidentielle, ils ont préféré briller par leur manque de cohésion, d’unité, sans aboutir à une candidature unique. Même l’opposant emblématique, Maurice Kamto, dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel, n’a pas, pour l’instant, donné de consigne de vote. Tout en regrettant l’absence d’une coalition de l’opposition, il a invité ses militants à aller « voter librement ». C’est bien dommage pour cette opposition camerounaise qui part à cette élection en rangs dispersés, ouvrant ainsi un boulevard pour le camp Biya qui se frotte déjà les mains.

 Colette DRABO

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