Le dénommé « le Sapeur » (nom d’emprunt), garagiste de profession, a comparu le mercredi 27 août 2025 devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouaga 1. Il était poursuivi pour des faits de viol sur mineure, survenus courant juillet 2025, conformément à l’article 533-10 du Code pénal.
Selon les éléments du dossier, le 6 juillet 2025, la jeune victime, désignée sous le pseudonyme « Miss », est rentrée chez elle en larmes. Elle a raconté qu’en passant devant le garage de son oncle, le Sapeur l’a interpellée en lui demandant de venir récupérer quelque chose. Une fois à l’intérieur du garage, il l’aurait contrainte à monter dans une voiture, puis tenté de lui faire baisser son pantalon. En pleurs, la fillette n’a pu achever son récit.
Alerté, le père de la victime s’est rendu sur les lieux avec sa fille pour identifier l’auteur des faits. À leur arrivée, le Sapeur s’est dissimulé dans l’un des véhicules stationnés. Un autre jeune homme présent a indiqué qu’il n’était pas seul, révélant la présence du garagiste. Une fois découvert, le Sapeur aurait imploré le pardon tout en niant les accusations. Des riverains, témoins de la scène, ont affirmé qu’il était coutumier des abus sur enfants. Craignant un lynchage, le père de la victime a sollicité l’intervention de la Brigade régionale de protection de l’enfance du Centre.
Devant le tribunal, le Sapeur a reconnu les faits tels qu’établis lors de l’instruction. Il a confirmé ses déclarations faites en enquête et devant le procureur. Interrogé sur d’éventuels antécédents, il a admis qu’il s’agissait de sa seconde tentative d’abus sur mineure. Il s’est confondu en excuses, promettant de ne plus récidiver, et a déclaré que sa détention provisoire lui avait servi de leçon.
Le ministère public a requis la requalification des faits en tentative de viol, demandant une peine de sept ans d’emprisonnement, dont cinq ans ferme, ainsi qu’une amende d’un million de francs CFA.
Le tribunal a suivi les réquisitions en partie, requalifiant les faits en tentative de viol. Le Sapeur a été condamné à trente-six mois de prison, ainsi qu’à une amende de cinq cent mille francs CFA, le tout assorti de sursis.
Dans ses observations finales, le tribunal a rappelé avec fermeté que les pulsions sexuelles doivent être maîtrisées et que les enfants mineurs ne doivent en aucun cas devenir des proies faciles pour les adultes. Ils ont besoin de notre protection, et la justice se doit d’être leur rempart.
DCRP/ MJDHRI