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AGRESSIONS SEXUELLES SUR DES MINEURES AU BURKINA: 6 mois requis contre un militaire français

Sébastien L.  a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris le 18 avril dernier pour des attouchements sexuels sur deux fillettes franco-burkinabè, alors âgées de trois et cinq ans,  quand  il était en mission à Ouagadougou en 2015. En plus, il était poursuivi pour avoir filmé ces agressions dans la piscine d’un grand hôtel de Ouagadougou.

Le parquet a requis deux ans de prison, dont 18 mois de sursis avec mise à l’épreuve. Le jugement a été mis en délibéré au 12 juin.

À la barre, le militaire s’est dit « incapable d’expliquer » ses gestes, qu’il met sur le compte de l’alcool et du stress de sa mission. Le soldat avait nié les faits dans un premier temps. Ce mardi, il a invoqué des « trous de mémoire »: « Je ne suis pas comme ça. Même si je suis suivi, je ne pourrai jamais oublier ça. C’est un cauchemar depuis le début. J’aurais préféré qu’on me dise que j’ai frappé quelqu’un ».

Pour la procureure, « l’alcool ne peut tout expliquer » et ce procès « n’aura pas permis de comprendre ce passage à l’acte » chez un militaire des forces spéciales, certes stressé mais sans antécédents judiciaires. Elle a également requis une obligation de soins, psychologiques et concernant l’alcool.

Les faits remontent au 28 juin 2015. Ce jour-là, le prévenu et un de ses collègues des forces spéciales alors déployées au Burkina pour participer à l’opération militaire française Barkhane, se détendent au bord de la piscine d’un grand hôtel de Ouagadougou où ils rencontrent une Française, expatriée au Burkina, venue se baigner avec sa fille et une autre enfant.

Ils sympathisent, passent la journée ensemble, Sébastien L. passant la plupart du temps à jouer avec les fillettes dans la piscine. La Française les convie ensuite à manger des crêpes chez elle. Elle surprend le prévenu sortant de la chambre de sa fille où il avait prétexté la consoler d’un cauchemar.

Ce n’est que le lendemain que la mère découvre que l’un des deux hommes a oublié une caméra portative GoPro. Elle visionne les images et découvre des scènes filmées sous l’eau où l’on voit des attouchements sexuels sur chacune des fillettes. Elle se rend alors à l’ambassade de France pour y dénoncer les faits.

Les deux soldats sont immédiatement suspendus et rapatriés en France les jours suivants avec l’accord des autorités burkinabè. Le collègue du prévenu est très vite mis hors de cause et n’est pas poursuivi.

Jeuneafrique, AFP, l’Express

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